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mercredi 24 janvier 2024

Iran : Les violations des droits humains s’intensifient dans un contexte de troubles régionaux

– La fin de l’année 2023 a été marquée par un record inquiétant de violations de droits humains, avec au moins 864 exécutions, soit une augmentation de 34 % par rapport à l’année précédente. Parmi ces exécutions, 26 concernaient des femmes et huit des délinquants juvéniles, condamnés pour des crimes commis avant l’âge de 18 ans. Notamment, sept exécutions ont eu lieu en public, ce qui souligne le mépris flagrant du régime pour les droits de l’homme.

La dernière semaine de 2023 a vu 30 exécutions, couronnant une année marquée par de terribles violations de droits humains, notamment le traitement brutal des prisonniers. Ce pic d’exécutions coïncide avec la poursuite du conflit à Gaza, qui semble servir de couverture à l’intensification de la répression du régime à l’encontre de son propre peuple.

Ces sinistres violations des droits humains se sont poursuivie en 2024, avec 16 prisonniers exécutés au cours de la première semaine de janvier, et six au cours de la seule journée du 14 janvier. Les prisonniers politiques ont été particulièrement visés. Davood Abdollahi, un Kurde sunnite de Mahabad, a été exécuté le 2 janvier après 14 ans de prison et une grève de la faim de six jours. Ghassem Abesteh et Ayoub Karimi, du même groupe, ont été exécutés fin 2023, tandis que quatre autres sont menacés d’exécution imminente.

The judiciary head, Gholamhossein Mohseni Ejei, made ominous statements on January 10, emphasizing the need for the judicial and security apparatus to act in unison, hinting at further repression.
Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a fait des déclarations inquiétantes le 10 janvier, soulignant la nécessité pour l’appareil judiciaire et l’appareil de sécurité d’agir de concert, ce qui laisse présager une poursuite de la répression.

En outre, au moins 10 prisonniers politiques sont dans le couloir de la mort. Le régime a également étendu la persécution à d’autres militants politiques. Maryam Akbari Monfared, qui approchait de la fin de sa peine de 15 ans, a vu sa peine injustement prolongée de trois ans sur la base d’accusations forgées de toutes pièces.

Dans un cas déchirant, Farzaneh Barzekar, dont le fils a été tué lors du soulèvement national de 2022, a été condamnée à 24 mois de prison pour avoir protesté contre la mort de son fils et avoir prétendument insulté le Guide suprême Ali Khamenei.

Mir Yousef Younesi, condamné à cinq ans de prison, est une autre victime de la répression implacable du régime. Son fils, étudiant, est détenu depuis avril 2020. Malgré son âge et sa mauvaise santé, Younesi, ancien prisonnier politique, n’a pas eu accès aux soins médicaux.

La brutalité du régime et ses violations des droits humains ne se limitent pas aux exécutions. Le 6 janvier, Roya Heshmati a été fouettée pour avoir enfreint les règles relatives au hijab, une sanction justifiée par des accusations sans fondement d’avoir participé à une « action organisée » en vue d’obtenir des récompenses de l’étranger. En outre, le 7 janvier, deux personnes ont été amputées de la main pour vol, une punition médiévale qui contraste fortement avec les détournements de fonds et le gaspillage des ressources nationales par les élites du régime pour la guerre et le terrorisme.

 

Cette recrudescence des violations des droits humains par le régime iranien, dans un contexte de conflits régionaux, souligne la nécessité urgente d’une surveillance et d’une intervention internationales pour sauvegarder les droits de l’homme fondamentaux en Iran.

Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI 

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