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mercredi 3 janvier 2024

Le sort d’un million d’enfants privés d’éducation en Iran

 18 500 élèves supplémentaires sont privés d’éducation par rapport à l’année précédente

Le Centre national des statistiques d’Iran a publié ses statistiques sur le nombre d’élèves privés d’éducation ou ayant abandonné l’école le 2 janvier 2024.

Au cours de l’année scolaire 2022-2023, 929 798 élèves de 3 niveaux d’enseignement ont été privés d’éducation.

Ce chiffre montre une augmentation de plus de 18 500 par rapport à l’année académique 2021-2022 où le nombre total d’élèves privés d’éducation était de 911 272.

Au niveau élémentaire, 175 114 élèves ne sont pas allés à l’école, dont 96 202 garçons et 78 912 filles.

Au niveau du collège, 98 271 garçons et 99 723 filles ne sont pas allés à l’école, soit un total de 197 690. Le nombre d’élèves qui n’ont pas atteint le niveau du lycée est de 556 994, dont 295 101 garçons et 261 893 filles.

Le 14 septembre 2023, un site web gouvernemental, Rouydad24, a publié un rapport dans lequel il estime que le nombre d’étudiants privés d’éducation est d’environ 7,4 millions.

Malgré le manque de transparence et d’exactitude des statistiques gouvernementales, celles-ci mettent en lumière les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les enfants, en particulier les jeunes filles iraniennes.

En 2018, le conseiller du ministère de l’éducation et le directeur général des affaires féminines et familiales ont révélé que 19 % des filles du pays n’étaient pas scolarisées, soulignant ainsi les problèmes urgents qui continuent de les affecter.

privés d'éducation Jeunes filles iraniennes, petits bourgeons sous la grêle

En 2019, Massoumeh Ebtekar, responsable de la direction des affaires féminines et familiales, a estimé que le nombre de filles non scolarisées était trois fois plus élevé que celui des garçons (The state-run ana.press, 17 septembre 2019).

Toutes les données disponibles confirment que les filles sont plus susceptibles d’abandonner l’école et d’y rester que les garçons. Cette tendance devient particulièrement prononcée au niveau secondaire, principalement en raison des mariages forcés. L’une des conséquences malheureuses de l’abandon scolaire et de la pauvreté croissante du peuple iranien est le nombre croissant de jeunes filles et d’enfants iraniens contraints au travail des enfants.

Source: CNRI Femmes 







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