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lundi 29 janvier 2024

Nouvelles effusions de sang en Iran : Les exécutions se poursuivent

 La justice iranienne a annoncé les exécutions de Mohammad Faramarzi, Mohsen Mazloum, Wafa Azarbar et Pejman Fatehi. Ces quatre prisonniers étaient accusés par le régime inhumain des mollahs d' »espionnage » pour le compte d’Israël.

L’agence de presse Mizan, l’organe de presse officiel du pouvoir judiciaire, affirme que ces personnes ont planifié un attentat à la bombe à Ispahan l’été dernier avec la coopération d’Israël. Cependant, les forces de sécurité les ont arrêtés quelques jours avant de mener cette opération.

Ces derniers jours, de nombreux militants politiques et civils, ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme, avaient demandé l’arrêt des exécutions de ces prisonniers politiques.

Bien que le système judiciaire iranien n’ait pas annoncé la date des exécutions, les inquiétudes concernant les exécutions imminentes des prisonniers se sont accrues lorsque leurs familles ont été appelées à la prison pour les rencontrer. De plus, ces quatre prisonniers ont été transférés d’Evine à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.

Le 16 janvier, l’avocat de Wafa Azarbar, Mohammad (Hajir) Faramarzi, Mohsen Mazloum et Pejman Fatehi a annoncé que la demande de révision du procès de ses clients avait été rejetée.

Masoud Shamsnejad a également souligné que, dans les affaires de sécurité, les documents ne sont pas mis à la disposition des avocats.

Les détails des accusations et des exécutions prononcées à l’encontre de ces prisonniers restent flous, et les organisations de défense des droits de l’homme ont jugé leurs condamnations à mort injustes, soulignant que toutes les étapes de l’arrestation et du procès se déroulent en secret.

Entre-temps, l’agence de presse Mizan a affirmé que ces quatre personnes avaient été « recrutées par le Mossad par l’intermédiaire de l’organisation Komalah et envoyées en plusieurs étapes dans des pays africains, où elles ont reçu une formation opérationnelle complète dans les quartiers généraux militaires de ces pays ».

Selon Mizan, le chef du Mossad, David Barnea, leur a même « donné un discours » lors de l’une des « sessions de formation ».

L’exécution de ces quatre prisonniers a eu lieu alors qu’un haut responsable des Nations unies chargé des droits de l’homme prévoyait de se rendre en Iran.

Nada al-Nashif, Haut Commissaire adjoint aux droits de l’homme des Nations Unies, doit se rendre en Iran du 2 au 5 février dans le cadre d’un voyage planifié pour examiner deux questions officiellement déclarées : les exécutions et les droits des femmes.

La semaine dernière, les mères de Mohsen Mazloum, Mohammad Faramarzi, Wafa Azarbar et Pejman Fatehi ont écrit une lettre ouverte à Mme Al-Nashif, faisant référence au processus « illégal et extrajudiciaire » du procès de leurs enfants, l’exhortant à respecter les droits fondamentaux des familles des prisonniers condamnés à mort au cours de ce voyage.

La Cour suprême du régime iranien a rejeté la demande de révision du procès d’Abbas Deris, un prisonnier politique condamné à mort.

Fershteh Tabanian, l’avocate de ce citoyen arrêté lors des manifestations d’octobre 2019, a écrit dimanche 28 janvier sur le réseau social X : « Malgré de nombreuses objections à la décision du tribunal de première instance, le nouveau procès de mon client Abbas Deris devant la Cour suprême a été rejeté.

Lors des manifestations d’octobre 2019, Abbas Deris a été arrêté avec son frère Mohsen à Mahshahr et accusé de « Moharebeh, de trouble à l’ordre public et de participation au meurtre de Reza Sayyadi, l’un des membres des forces spéciales du régime appartenant à la police connue sous le nom de Force spéciale de lutte contre le terrorisme (Nopo) ».

Le tribunal révolutionnaire de Mahshahr l’a condamné à mort en novembre 2022, et la 39e branche de la Cour suprême du régime a confirmé ce verdict.

Mahshahr et ses villes périphériques ont été l’un des principaux centres de protestation en octobre 2019. Jusqu’à aujourd’hui, de nombreux témoignages sur la sévérité de la répression qui s’y est déroulée, notamment les tirs sur les manifestants dans les roseaux de cette ville, ont été publiés.

La sévérité de la répression à Mahshahr a été telle que, selon certains témoignages, comme un article du New York Times, entre 40 et 100 exécutions d’Iraniens ont été mises en oeuvre dans cette ville et ses villes périphériques.

Certains activistes civils et politiques mentionnent Abbas Deris comme l’un des rares témoins du massacre des roseaux de Mahshahr.

Source : INU/ CSDHI 

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