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lundi 1 janvier 2024

Trois ans de plus pour Maryam Akbari, l’une des plus anciennes prisonnières politiques en Iran

 pour ne pas la libérer au terme de sa peine de 15 ans et la prolonger à 18 ans

Appel à une action immédiate au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et son Haut-commissaire et aux autorités des droits humains pour la libération de la prisonnière politique Maryam Akbari

Afin d’empêcher la libération de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared au terme de sa peine de 15 ans de détention, le pouvoir judiciaire des mollahs en Iran l’a condamnée à un total de 3 ans de prison de plus dans deux affaires distinctes fabriquées par le ministère du renseignement. Ce dernier a organisé deux tribunaux spéciaux à Semnan et Evine. Elle va ainsi connaitre une détention de 18 ans.

Comme il est indiqué dans le communiqué du 28 aout 2023 du Secrétariat du CNRI : le ministère du renseignement a forgé deux nouvelles mises en examen contre elle. L’une pour « propagande contre le système » et l’autre pour « insulte aux dirigeants, réunion et la collusion, publication de mensonges et trouble de la conscience publique, incitant à s’opposer à la sécurité nationale ». Le communiqué ajoute que dans l’une de ces deux affaires, la branche 101 du tribunal pénal de Semnan « l’a condamnée par contumace à deux ans de détention et à une amende de 150 millions de rials ».

Par la suite, le tribunal d’Evine a également condamné Maryam Akbari à un an de prison supplémentaire dans la deuxième affaire. Selon le communiqué du 17 juillet 2023 du Secrétariat du CNRI, « Maryam Akbari a été transférée de son lieu de banissement à la prison de Semnan au parquet d’Evine le samedi 1 juillet avant de retourner à la prison de Semnan après avoir pris connaissance de cinq nouvelles accusations ».

Récemment, les deux peines ont été confirmées et elle a été condamnée à 3 ans de prison supplémentaires, portant sa peine à un total de 18 ans. Or, même selon les lois et règlements de ce régime inhumain, la prisonnière politique Maryam Akbari aurait dû être libérée en 2018 après 10 années de prison. Le principal délit de cette prisonnière politique est d’avoir demandé justice il y a dix ans pour des victimes des exécutions politiques. 

Dans les années 1980, trois frères et une sœur de Maryam Akbari, appartenant à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) ont été exécutés par le régime des mollahs. Alireza Akbari a été tué sous la torture en septembre 1981 et Gholamreza Akbari a été exécuté en 1985. Sa sœur Roqiyeh et son autre frère Abdul-Reza Akbari ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques en 1988.

Maryam Akbari est l’une des plus anciennes prisonnières politiques d’Iran. Elle a été arrêtée lors du soulèvement de décembre en 2009 à Téhéran et condamnée à 15 ans de prison par le « juge potence » Salavati pour « guerre contre Dieu en raison d’appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran ». Cela fait plus de quatorze ans qu’elle n’a pas eu un seul jour de permission de sortie pour se faire soigner. Elle a été bannie à la prison de Semnan en 2021.

La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) appelle une fois de plus le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, son Haut-commissaire, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, la rapporteuse spéciale sur la violence à l’égard des femmes et les autres défenseurs des droits humains et des droits des femmes à condamner fermement le comportement inhumain du régime des mollahs à l’égard des prisonniers politiques, en particulier des femmes. Elle appelle à une action immédiate pour faire libérer la prisonnière politique Maryam Akbari.

Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 1er janvier 2024

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