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lundi 26 février 2024

Ashraf Akramollah, ressortissant afghan, exécuté à Isfahan

– Ashraf Akramollah, 36 ans, originaire de Jalal Abad en Afghanistan, condamné à mort pour meurtre, a été exécuté à la prison centrale d’Isfahan, le 18 février. Son père avait été exécuté sur des accusations liées à la drogue dans cette prison il y a 14 ans.

Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Ashraf Akramollah est arrivé en Iran avec sa famille à l’âge de 11 ans. En 2010, le père d’Ashraf a été exécuté pour des accusations de trafic de drogue dans la même prison. Ashraf a maintenant été exécuté dans cette prison pour meurtre au cours d’une bagarre de groupe. Ashraf essayait de jouer le rôle de médiateur pour mettre fin à la bagarre. Quelqu’un avait attaqué une autre personne avec un couteau, ce qui avait causé la mort en question. Ashraf ne s’est pas enfui comme les autres, il est resté jusqu’à ce que la police arrive sur les lieux et c’est lui qui a été arrêté et condamné à mort ».

« Ashraf Akramollah a raconté à ses compagnons de cellule que son père avait lui aussi été tué innocemment. Son père travaillait dans une épicerie verte dont le propriétaire vendait également de la drogue à l’insu de son père. Lorsque 900 grammes de méthamphétamine ont été découverts, c’est le père d’Ashraf Akramollah qui a été arrêté et exécuté. Ashraf a déclaré que son père était un bon musulman qui était contre la drogue », a ajouté la source.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été rapportée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (la loi du talion), indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime, en tant que plaignante, doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.

Il est important de noter que les ressortissants afghans constituent le groupe le plus important d’exécutions non iraniennes et de condamnés à mort dans les prisons iraniennes. Le nombre d’exécutions n’a cessé d’augmenter depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021. Au moins cinq ressortissants afghans ont été exécutés en 2021 et ce chiffre a plus que triplé en 2022, avec l’exécution de 16 ressortissants afghans, dont un délinquant juvénile et une femme. En 2023, au moins 25 Afghans ont été exécutés, soit une augmentation de 56 % par rapport à l’année précédente. Ashraf Akramollah est le cinquième ressortissant afghan exécuté en 2024.

Source : IHR/ CSDHI 

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