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samedi 10 février 2024

Varisha Moradi, militante des droits de la femme, inculpée de “rébellion armée”

 Un tribunal révolutionnaire de Téhéran a inculpé Varisha Moradi de Bagh-y ou “insurrection armée”, un chef d’accusation très lourd qui peut entraîner de longues peines d’emprisonnement, voire la peine de mort. Varisha Moradi a été inculpée par la 5ème branche du tribunal public et révolutionnaire de Téhéran.

Selon des sources kurdes de défense des droits de l’homme, Varisha Moradi a été convoquée 2 fois au tribunal et inculpée de Bagh-y pour appartenance à un parti d’opposition kurde. Elle a été transférée du quartier 209 au quartier des femmes de la prison d’Evin après la fin de ses interrogatoires le 26 décembre 2023.

Varisha a été enlevée le 1er août 2023 à Kermanchah, alors qu’elle se rendait à Sanandadj, dans l’ouest de l’Iran. 

Mme Moradi s’est vu refuser le droit de consulter l’avocat de son choix et de bénéficier d’une procédure régulière. Elle n’a été autorisée à appeler son avocat qu’après la publication d’un acte d’accusation.

Elle n’a été autorisée à voir sa famille qu’une seule fois au cours de ses 6 mois d’incarcération.

Selon certaines informations, Varisha a passé les 5 premiers mois de son incarcération à l’isolement dans le centre de détention du département des renseignements de Sanandadj et dans le quartier 209 de la prison d’Evin, où elle a été sauvagement torturée pour qu’elle fasse de faux aveux contre elle-même.

Varisha Moradi est une militante des droits des femmes et membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR). Dans une déclaration du 26 septembre adressée au public, au rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran et aux organisations internationales de défense des droits de l’homme, la KJAR a déclaré que Varisha Moradi se trouvait au Kurdistan pour mener des “activités politiques et organiser les femmes”.

3 autres prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d’Evin ont également été inculpées de Bagh-y. Il s’agit de Marzieh Farsi, Forough Taghipour et Nasim Gholami Fard. Elles sont accusées de collaborer avec des groupes d’opposition.

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