Lors d’une conversation avec l’agence de presse gouvernementale ILNA le 10 mars, M. Negahdari a admis que la police de la moralité avait entraîné des « affrontements dans la sphère publique de la société » et a ajouté que les images de la confrontation des policiers avec les femmes « étaient exploitées par les ennemis de la révolution et de l’Iran ».
Il a déclaré que le Majlis avait pris des mesures pour « éliminer la police de la moralité et la remplacer par des amendes en espèces afin de supprimer les images indésirables créées par les affrontements dans la sphère publique ».
Tout en annonçant la suppression de la police de la moralité, il a fait état de la présence de fourgons de police banalisés dans les rues et de leur confrontation avec des femmes sans préciser leur autorité, ce qui a été largement rapporté cette année.
L’affrontement entre la police de la moralité et Mahsa Amini en septembre 2022, qui s’est soldé par la mort de cette dernière en détention, a marqué les manifestations les plus importantes de l’histoire du régime iranien.
La semaine dernière, Amir Hossein Bankipour, membre du parlement, a annoncé dans une émission télévisée la possibilité de mettre en œuvre le projet de loi sur le hijab et la chasteté après le nouvel an perse, prévoyant une amende de 30 millions de rials (environ 51 dollars, c’est à dire 56 euros) pour le non-respect de l’obligation de porter le hijab.
Il convient de mentionner que le salaire minimum pour un travailleur en 2023 était d’environ 135 dollars.
Il a indiqué que ce montant serait déduit du compte de la contrevenante au hijab par un « système » et que s’il n’y avait pas assez d’argent, la personne deviendra une « débitrice » et, en cas de récidive, devra se rendre au « tribunal ».
Ses déclarations ont suscité de nombreuses réactions.
Par ailleurs, Saeed Montazer al-Mahdi, porte-parole des SSF, a déclaré aux journalistes que l’amende de 30 millions de roupies pour le non-respect de l’obligation de porter le hijab n’avait pas été communiquée : « Une telle affaire ne nous a pas encore été communiquée.
Dans le cadre du conflit qui oppose le régime et ses partisans aux femmes, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux le samedi 9 mars, montrant un mollah en train de filmer une mère tenant son enfant dans un centre médical de la ville de Qom.
Le procureur de Qom, sans fournir de détails, a annoncé la constitution d’un dossier juridique à cet égard et a déclaré qu’une ordonnance avait été émise pour « identifier les personnes qui ont transféré l’image aux médias ».
Dans ce cas, le régime criminel iranien a de nouveau l’intention d’arrêter ceux qui ont publié ces images au lieu de s’occuper de l’affaire.
Source : Iran Focus/ CSDHI
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