Le 21 mars 2024, le Centre des droits de l’homme de l’Université de Berkeley a publié un document confirmant qu’environ 120 personnes ont partiellement ou totalement perdu la vue lorsque les forces de sécurité iraniennes, utilisant des fusils de chasse, des fusils de paintball et des bombes lacrymogènes, ont réprimé les manifestations en faveur des droits des femmes qui ont éclaté à la fin de l’année 2022.
Dans ce rapport, des preuves suggèrent que certaines victimes ont été abattues à bout portant au visage. Cette analyse a été présentée lors d’un événement parallèle à la réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, en Suisse.
De nombreuses victimes étaient des étudiants, la majorité d’entre eux étant âgés de 30 ans ou moins. Il est choquant de constater que l’une des victimes confirmées est une fillette de 5 ans qui observait les manifestations depuis un balcon.
L’université de Berkeley a transmis ses recherches à la mission d’enquête des Nations unies.
Alexa Koenig, l’une des directrices du Centre des droits de l’homme de l’UC Berkeley, a déclaré que les données présentées dans ce rapport pourraient en fin de compte être utilisées comme preuves dans les procédures judiciaires engagées contre les dirigeants du régime iranien et leurs agents dans les institutions juridiques internationales.
Les enquêtes de l’UC Berkeley ont permis de mettre au jour des schémas obsédants dans la violence officielle en Iran. Les données indiquent que les forces de sécurité ciblent souvent délibérément les manifestants pour les aveugler et les défigurer, les femmes étant soumises à certaines des pires violences.
Les enquêteurs ont noté que les femmes étaient fréquemment touchées au visage, aux seins ou aux organes génitaux, tandis que les hommes recevaient plus souvent des balles dans le dos, les fesses ou les jambes. Cela suggère un schéma inquiétant de ciblage basé sur le genre.
Parmi les principales conclusions de l’enquête de l’UC Berkeley
Les armes les plus utilisées sont les fusils de chasse ou les armes à feu tirant de petits plombs.
Des fusils de paintball et des bombes lacrymogènes ont également été utilisés.
Les attaques ont souvent eu lieu à courte distance, certaines victimes ayant été aveuglées par des grenades lacrymogènes dirigées directement vers leur visage.
Certaines victimes ont été abattues dans des zones isolées, loin des manifestations, et d’autres ont fait état d’abus et de harcèlement continus après les tirs, notamment d’arrestations, de pertes d’emploi et de tortures.
Il convient de noter que la mission d’établissement des faits des Nations unies a explicitement tenu le régime iranien pour responsable des violences physiques ayant entraîné la mort de Mahsa Amini lors des manifestations de l’année dernière en Iran. La commission a considéré les actions du gouvernement contre les femmes en Iran comme des crimes contre l’humanité.
Le rapport de la mission d’enquête des Nations Unies
La mission d’enquête des Nations Unies a souligné que de nombreuses violations graves des droits de l’homme, y compris le meurtre, l’emprisonnement, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, le harcèlement, les disparitions forcées et d’autres actes inhumains, constituent des crimes contre l’humanité.
En conclusion, le rapport de l’UC Berkeley sur le soulèvement de 2022 en Iran souligne les violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme perpétrées par le régime iranien. Les cas documentés d’individus, en particulier de femmes et d’étudiants, qui ont perdu la vue parce que les forces de sécurité les ont délibérément pris pour cible en utilisant des fusils de chasse, des fusils de paintball et des bombes lacrymogènes à bout portant, sont profondément troublants. Ces constatations constituent des preuves irréfutables de la répression brutale exercée par le régime contre les dissidents et de son mépris pour les droits de l’homme fondamentaux.
Les révélations du rapport de l’UC Berkeley ont des implications significatives, car elles pourraient être utilisées comme preuves juridiques pour tenir les responsables du régime iranien responsables de leurs actes devant les tribunaux internationaux. En outre, la condamnation des actions de l’Iran par la mission d’enquête des Nations unies souligne la gravité de la situation, affirmant que ces atrocités constituent des crimes contre l’humanité.
Il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures décisives pour lutter contre ces violations des droits de l’homme et demander des comptes au gouvernement iranien. Les efforts visant à rendre justice aux victimes et à prévenir d’autres abus doivent être prioritaires. En se montrant solidaire du peuple iranien et en soutenant sa quête de liberté et de justice, la communauté internationale peut contribuer à mettre fin au cycle de répression et à garantir le respect des droits de l’homme en Iran.
Source : Iran News Wire/ CSDHI
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