Les circonstances entourant la mort de Sara Tabrizi sont considérées comme suspectes.
Selon le rapport préliminaire du bureau du légiste, elle aurait ingéré des pilules dans le cadre d’un suicide apparent. Le rapport a été remis à la famille Tabrizi en présence des forces de sécurité.
Sara Tabrizi subissait depuis des mois des pressions de la part des forces de sécurité et des interrogateurs, qui l’incitaient à coopérer avec les services des renseignements.
Son calvaire a commencé le 16 novembre 2023, lorsqu’elle a été appréhendée dans un aéroport alors qu’elle allait quitter l’Iran pour le Royaume-Uni avec sa tante. Elle a ensuite été transférée au quartier 209 de la prison d’Evin, sous la juridiction du ministère des renseignements. Après 3 jours d’isolement, pendant lesquels elle a souffert de palpitations cardiaques et d’hypertension artérielle dues au stress de l’isolement, elle a été transférée à l’infirmerie, puis dans une cellule de 3 personnes. À la fin de ses interrogatoires, après 10 jours, elle a été libérée contre une caution d’un montant d’un milliard de tomans.
Même après sa libération, Sara Tabrizi a continué à recevoir des menaces de la part de son interrogateur, qui l’a avertie qu’elle serait emprisonnée à l’isolement et que le contenu de son téléphone portable pourrait être publié si elle ne coopérait pas avec les forces de sécurité.
Le 8 janvier 2023, elle a été convoquée et soumise à plusieurs heures d’interrogatoire avant d’être emmenée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. Après quelques jours, elle a été temporairement libérée contre une caution de deux milliards de tomans.
La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Sara Tabrizi à une peine de prison avec sursis pour “insulte au guide des mollahs Ali Khamenei et utilisation de faux documents et d’un passeport appartenant à quelqu’un d’autre”.
Source: CNRI Femmes
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