Lors de la présentation des conclusions au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, Sara Hossain, présidente de la mission, a déclaré : « Notre enquête a définitivement établi que la mort de Mme Amini était illégale et causée par des violences physiques infligées alors qu’elle était détenue par les autorités iraniennes. »
Le rapport de l’ONU va plus loin et condamne la réaction brutale aux manifestations qui ont suivi. Mme Hossain détaille les « violations flagrantes des droits de l’homme », notamment les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires, la torture et les violences sexuelles. Elle a souligné que ces actes constituaient une « attaque généralisée et systématique contre les femmes et les filles, et d’autres personnes exprimant leur soutien aux droits de l’homme ». La gravité de ces violations, selon le rapport, les élève au rang de « crimes contre l’humanité ».
LA MISSION INTERNATIONALE INDÉPENDANTE D’ÉTABLISSEMENT DES FAITS DE L’@UN SUR LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN A CONCLU QUE LA MORT DE JINA #MAHSAAMINI ÉTAIT ILLÉGALE ET QUE L’ÉTAT EN ÉTAIT RESPONSABLE.
UN AN ET DEMI APRÈS SA MORT, LES FEMMES IRANIENNES CONTINUENT DE SOUFFRIR, A DÉCLARÉ LA #IRANFFM. #HRC55 PIC.TWITTER.COM/IEDIBPIAMK
– CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES | #HRC55 (@UN_HRC) 18 MARS 2024
Comme à son habitude, le régime iranien a tenté de se justifier et de nier toutes les allégations d’actes répréhensibles. Kazem Gharib Abadi, secrétaire général du Haut Conseil des droits de l’homme du régime, a rejeté les conclusions, accusant la mission de manquer « d’indépendance et d’impartialité ».
Toutefois, le rapport de l’ONU ne se concentre pas uniquement sur les manifestations. Il met en évidence les discriminations dont sont victimes les femmes en Iran. Mme Hossain a souligné que les femmes et les jeunes filles iraniennes sont victimes de discriminations « qui touchent pratiquement tous les aspects de leur vie privée et publique ». Elle a particulièrement critiqué l’obligation de porter le hijab, déclarant : « Au XXIe siècle, il est inacceptable que l’accès à des services de base tels que l’éducation, les soins de santé et l’emploi dépende d’une règle arbitraire telle que le port obligatoire du hijab ».
Le rapport de l’ONU donne un aperçu des tensions qui couvent en Iran. La mort de Mahsa Amini est devenue le catalyseur d’une lutte plus large pour les droits des femmes et les libertés fondamentales. La condamnation par les Nations unies des actions du gouvernement iranien exerce une pression internationale sur le régime pour qu’il s’attaque à ces problèmes et fasse respecter les droits de l’homme pour tous ses citoyens.
Source : INU/CSDHI
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