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mercredi 24 avril 2024

Atena Farghadani, caricaturiste, torturée dans une planque à Téhéran

 Une semaine après l'arrestation d'Atena Farghadani,  caricaturiste iranienne et ancienne prisonnière politique, son avocat a déclaré qu'elle avait été torturée dans une planque gérée par la police de sécurité du régime. 

Atena Farghadani a été violemment arrêtée le 13 avril 2024 par les forces de sécurité alors qu'elle affichait l'une de ses caricatures sur un mur de la rue Pastor, où se trouve le palais présidentiel.  

Son avocat Mohammad Moghimi a d'abord déclaré qu'elle avait été emmenée à la prison de Qarchak , mais en raison de la gravité de ses blessures, elle n'a pas été admise dans cette prison et a ensuite été transférée dans le quartier des femmes du sinistre prison d'Evin à Téhéran.   

Moghimi a écrit sur son compte de médias sociaux : « Pour protester contre son harcèlement par les agences de sécurité, Atena Farghadani s'est rendue dans la rue Pastor pour afficher un dessin de protestation sur le mur, lorsque les agents des services des renseignements du CGRI, faisant preuve d'une extrême violence, l'ont d'abord emportée dans l'une de leurs planques et l'ont gravement torturée. Elle a perdu connaissance en raison de l'hémorragie nasale et des coups reçus à la tête. Quelques heures plus tard, elle a repris connaissance dans la salle de prière de la 8e base de police de Fateb, où elle a découvert que certains de ses vêtements avaient été enlevés. Après avoir reçu ses vêtements, elle a remarqué que des taches de sang avaient été lavées sur ses vêtements et, le matin du 14 avril, elle a été transférée au palais de justice d'Evin. Elle a été faussement accusée de « propagande contre l'État » et d'« insulte aux saints » (contre le 12e imam des chiites). 

Le 21 avril, les autorités de la prison d'Evin ont prévu d'envoyer Atena Farghadani devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire pour qu'elle soit jugée, ce qu'elle a refusé, arguant qu'elle n'avait pas commis de crime et qu'elle ne considérerait pas le tribunal révolutionnaire comme légal. Elle a également refusé d'accepter les conseils d'avocats agréés par le pouvoir judiciaire.

Source : CNRI Femmes 

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