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mardi 30 avril 2024

Des manifestations nationales éclatent à travers l’Iran pour des griefs économiques et sociaux

 Le 28 avril, les retraités et les pensionnés associés à l’Organisation de la sécurité sociale ont repris leurs manifestations à Téhéran, réclamant des pensions plus élevées. Le même jour, des retraités de l’industrie sidérurgique d’Ispahan se sont joints à la vague de manifestation, protestant contre la faiblesse des pensions et l’absence d’application des lois sur l’ajustement des pensions.

À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, les retraités de l’industrie sidérurgique se sont rassemblés avec des slogans exigeant la libération de Tumaj Salehi. Parallèlement, à Semirom, dans le centre de l’Iran, des femmes ont manifesté contre les politiques de gestion de l’eau du régime qui affectent les affluents de la rivière Karun. En outre, des affrontements ont éclaté entre les habitants et les forces du régime dans le village d’Aliabad Siavar à Semirom, où les résidents ont manifesté contre la construction non autorisée d’un barrage.

Les manifestations se sont étendues aux travailleurs de Pars Paper à Shush et aux retraités de l’Organisation de la sécurité sociale à Arak, qui ont exprimé leurs griefs à l’égard des autorités. Leurs slogans reflétaient une profonde frustration quant à la manière dont le gouvernement traitait leurs problèmes.

Dans le concert des troubles, les chauffeurs de camion ont manifesté dans plusieurs villes, dont Téhéran, Kerman et Ahvaz, pour réclamer une augmentation des allocations de carburant. La réduction des quotas de carburant a fait grimper les coûts de transport, entraînant une hausse des prix des biens et des services, et exacerbant la pression économique sur la population.

En outre, à la veille de la Journée internationale des travailleurs, divers groupes, dont des ouvriers de papeterie, des retraités et des étudiants, ont organisé des manifestations dans tout l’Iran. Les manifestations portaient sur diverses questions telles que les droits des travailleurs, la confiscation des terres et l’opposition aux nouvelles réglementations en matière de santé.

En outre, des rapports ont fait état de licenciements massifs dans la municipalité de Saqqez, touchant environ 170 employés municipaux, ce qui a suscité un tollé et des allégations de pression de la part des autorités supérieures.

À l’approche du 1er mai, journée internationale des travailleurs, les tensions risquent de s’aggraver encore, car les travailleurs et les militants continuent de réclamer la justice, un traitement équitable et des réformes économiques. Le mécontentement généralisé souligne les profonds défis socio-économiques auxquels l’Iran est confronté et le mécontentement croissant de sa population.

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