Pages

jeudi 25 avril 2024

Les manifestations de retraités se multiplient en Iran dans un contexte de crise économique

 Le mardi 23 avril, des éducateurs retraités et des bénéficiaires de la sécurité sociale se sont à nouveau rassemblés devant le gouvernorat d’Ahvaz, dans la province du Khouzistan, poursuivant leur série de manifestations contre la négligence du gouvernement iranien à l’égard de leurs demandes. Ces derniers mois, de nombreuses manifestations similaires de retraités ont eu lieu dans plusieurs villes d’Iran. Les manifestants demandent que l’on s’intéresse à la mise en œuvre et à la modification des politiques de retraite, que l’on s’intéresse aux conditions économiques désastreuses, à la couverture médicale inadéquate, à l’absence d’augmentation de salaire et à l’incapacité du gouvernement à répondre à leurs demandes.

Les retraités iraniens font partie des segments les plus vulnérables de la société sur le plan économique. Leur principale revendication est une augmentation continue des pensions afin de suivre l’inflation et d’être proportionnelle à l’augmentation des salaires des travailleurs actifs. Au cours de l’année écoulée, les retraités iraniens sont régulièrement descendus dans la rue pour exprimer leurs doléances, mais le gouvernement n’a proposé aucune solution viable.

Par ailleurs, les travailleurs de Pars Paper à Shush ont poursuivi leur manifestation contre le licenciement de 100 de leurs collègues et la précarité de leur statut d’emploi. La manifestation, qui a débuté le 1er avril à la suite de l’arrêt de certaines lignes de production de l’usine Pars Paper, se poursuit devant l’unité industrielle et le gouvernorat.

Selon l’agence de presse ILNA, les travailleurs protestataires sont des personnes ayant une grande expérience professionnelle dans le cadre de contrats temporaires et permanents au sein de l’usine. Cependant, suite à l’annonce du licenciement de 100 travailleurs par l’employeur, le sort des chômeurs reste incertain.

Outre la question des travailleurs licenciés, d’autres employés s’inquiètent des pertes d’emploi potentielles dues à l’arrêt de certaines lignes de production et réclament à l’employeur deux mois de salaires et d’avantages sociaux impayés.

Dans le même ordre d’idées, des travailleurs saisonniers des exploitations de canne à sucre et de l’industrie « Miyan Ab » de la province du Khouzistan se sont rassemblés mardi matin pour exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils décrivent comme « l’incertitude de leur statut d’emploi ». Ils se sont rassemblés devant le gouvernorat de Shush.

Ces travailleurs ont également protesté contre le non-paiement de leurs deux mois de salaires et d’avantages sociaux et ont demandé la conversion de leurs emplois saisonniers en postes permanents, ainsi que le règlement de leurs arriérés de salaires.

Par ailleurs, à Téhéran, des retraités ont organisé une manifestation devant le ministère de l’Education pour demander que l’on s’occupe de leurs demandes non satisfaites et de leurs faibles pensions.

À Yazd, des retraités de différents secteurs se sont rassemblés devant le gouvernorat pour exprimer leurs doléances.

Parallèlement, à Bandar Abbas, les résidents ont organisé un rassemblement de protestation suite à la mort d’un jeune de 23 ans abattu par les forces de sécurité.

À Minab, les forces de sécurité ont effectué des descentes dans des maisons et ont tiré sur des civils, ce qui a suscité l’indignation et de nouvelles manifestations dans la région.

Ces dernières années, les manifestations de travailleurs se sont multipliées dans diverses régions d’Iran, provoquées par des problèmes tels que les bas salaires, les salaires et les avantages sociaux non payés, les licenciements et les privatisations.

Source : NCRI 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire