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lundi 29 avril 2024

Les manifestations s’étendent à l’ensemble de l’Iran en raison de griefs économiques

 Au cours des deux derniers jours, l’Iran a été le théâtre d’une vague de manifestations s’étendant à plusieurs régions et portant sur un large éventail de questions. De Téhéran à Kerman, le mécontentement s’est manifesté par des manifestations contre les politiques gouvernementales, les conditions de travail et les préoccupations environnementales. Voici un aperçu des récentes manifestations :

Dans la capitale, Téhéran, les manifestations ont éclaté sur plusieurs fronts. Tout d’abord, les demandeurs qui attendaient la livraison de voitures Peugeot Pars se sont rassemblés pour exprimer leur frustration face aux retards et aux hausses de prix. D’autre part, des chauffeurs de camion ont emprunté l’autoroute Babayi pour dénoncer une réduction significative de leurs rations de carburant, soulignant ainsi les difficultés économiques auxquelles est confronté le secteur des transports.

Les chauffeurs de camions d’Asaluyeh, dans le sud de l’Iran, ont rejoint le chœur de la contestation, protestant contre les réductions des rations de carburant qui ont eu un impact négatif sur leurs moyens de subsistance. La manifestation d’Asaluyeh reflète une tendance nationale au mécontentement des chauffeurs confrontés à des pénuries de carburant et à des restrictions sur les allocations de carburant.

Les travailleurs de l’Iranian Offshore Oil Company ont repris les manifestations sur l’île de Lavan, dans le sud de l’Iran, pour réclamer une amélioration des politiques salariales et des changements dans la gestion de l’entreprise. Leur manifestation met en évidence les conflits du travail en cours et le mécontentement concernant les conditions de travail dans le secteur du pétrole et du gaz.

À Shush, dans le sud de l’Iran, les travailleurs de Pars Paper se sont rassemblés pour protester contre le licenciement de leurs collègues et l’absence de réponse à leurs revendaications. La manifestation souligne l’agitation ouvrière et la frustration concernant la sécurité de l’emploi et les décisions de la direction dans l’industrie du papier.

Les chauffeurs de camion de Rask, dans le sud-est de l’Iran, ont organisé des manifestations contre les réductions des rations de carburant, ajoutant leur voix au chœur grandissant de la contestation dans tout le pays. La manifestation de Rask reflète les griefs généralisés des chauffeurs à l’égard des politiques gouvernementales qui ont un impact sur leur capacité à travailler et à gagner leur vie.

La récente montée en puissance des manifestations des chauffeurs à travers l’Iran fait suite à des rapports faisant état d’un marché noir florissant pour les cartes de carburant, motivé par de nouvelles restrictions et des prix exorbitants. Les chauffeurs de camion, en particulier, ont exprimé leur opposition à la réduction des rations de carburant, en invoquant les difficultés économiques et les défis logistiques. Alors que les experts mettent en garde contre une éventuelle hausse des prix des carburants en raison des contraintes financières qui pèsent sur les importations, les manifestations soulignent les griefs socio-économiques profondément ancrés et le mécontentement qui couve au sein de la société iranienne.

Le 26 avril, sur la côte de la province d’Hormozgan, dans le sud de l’Iran, les habitants de Sirik ont manifesté contre la construction d’usines de dessalement, invoquant des préoccupations environnementales et des perturbations potentielles de leur mode de vie côtier.

Dans la province de Kerman, au sud-est de l’Iran, les habitants de la région de « Rameshk » se sont mobilisés contre la saisie de leurs terres pour l’exploitation de mines de cuivre. Leur manifestation a mis en évidence les préoccupations environnementales et les violations des droits de propriété, reflétant des préoccupations plus larges concernant l’exploitation des ressources et les pratiques de gestion des terres.

À Zahedan, dans le sud-est de l’Iran, malgré les mesures de sécurité et de surveillance omniprésentes des mollahs, les Unités de résistance associées à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) persistent à défier l’autorité. Le 26 avril, ils ont profité du sermon de la prière du vendredi pour rallier la communauté locale à une plus grande résistance, l’exhortant à affronter sans crainte les tactiques de pression du régime théocratique.

Source : NCRI 

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