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samedi 27 avril 2024

L’ONU dénonce l’application de la loi sur le hijab obligatoire en Iran

 Une femme porte le hijab obligatoire tout en remplissant son bulletin de vote dans un bureau de vote à Téhéran, en Iran, le 1er mars 2024.

– Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a condamné vendredi les informations en provenance d’Iran faisant état d’une application de plus en plus stricte de la loi sur le hijab obligatoire pour les femmes et les jeunes filles, ainsi que d’un nouveau projet de loi qui imposerait des sanctions sévères aux personnes reconnues coupables d’avoir enfreint la loi.

Lors d’une conférence de presse à Genève, le porte-parole du haut-commissaire, Jeremy Laurence, a déclaré que le bureau avait reçu de nombreuses informations d’Iran faisant état de policiers en uniforme et en civil réprimant violemment les femmes et les jeunes filles soumises à la loi sur le hijab obligatoire, ainsi que les hommes qui les soutiennent.

Il a ajouté que des cas d’arrestation et de harcèlement de femmes et de jeunes filles, souvent âgées de 15 à 17 ans, ont été signalés.

Laurence a déclaré que le chef des pasdarans d’Iran a annoncé le 21 avril la création d’un nouvel organisme chargé de faire appliquer les lois sur le hijab obligatoire, qui est formé pour le faire « de manière plus sérieuse » dans les espaces publics.

Il a indiqué que des centaines d’entreprises ont été fermées pour ne pas avoir appliqué les lois sur le hijab obligatoire et que des caméras de surveillance sont utilisées pour identifier les conductrices qui ne respectent pas les lois. Le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty International a également relevé cette pratique dans un rapport publié le mois dernier.

Laurence a également condamné une proposition de loi qui prévoit des sanctions plus sévères en cas de violation de la loi sur le hijab obligatoire, pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison, la flagellation et des amendes.

« Les châtiments corporels constituent une forme de peine ou de traitement cruel, inhumain et dégradant, et toute détention imposée pour l’exercice des libertés fondamentales est arbitraire au regard du droit international », a déclaré M. Laurence.

Par l’intermédiaire de son porte-parole, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que la proposition de loi devrait être abandonnée et a appelé le gouvernement iranien à éliminer toutes les formes de discrimination et de violence fondées sur le sexe.

M. Türk a appelé à la révision et à l’abrogation de toutes les lois, politiques et pratiques préjudiciables afin de les rendre « conformes aux normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme ».

Le bureau des droits de l’homme a également demandé la libération du rappeur Toomaj Salehi, 33 ans, condamné à mort cette semaine pour avoir soutenu les manifestations nationales de 2022 déclenchées par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée pour des violations présumées des lois sur le hijab obligatoire.

Source : VOA/CSDHI 

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