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jeudi 11 avril 2024

Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire iranien, envisage de renforcer l’obligation de porter le hijab pour lutter contre le harcèlement de rue

 Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire iranien fait allusion à l'intensification du harcèlement de rue par le hijab obligatoire 

Une semaine après qu'Ali Khamenei a remis l'accent sur l'application du hijab obligatoire, le président de la Cour suprême a déclaré que le régime clérical n'était pas dans une bonne situation en termes de « hijab et de chasteté » ; une déclaration qui, selon certains, pourrait signifier un harcèlement plus strict de la part de la police de la moralité et des responsables de l'application du hijab. 

Lors d'une réunion avec les responsables de certains médias publics, Gholam-Hossein Mohseni Ejei a déclaré : « Je reste convaincu qu'en respectant les lois existantes, la situation de la chasteté et du hijab peut être améliorée jusqu'à ce qu' une loi pertinente soit adoptée dans ce domaine ».

Ce genre de déclarations n’est pas nouveau. Le 23 octobre 2023, le chef du pouvoir judiciaire iranien a ordonné aux procureurs, à la police et au ministère de l'intérieur d'agir sans attendre l'approbation du projet de loi relative à la chasteté et au hijab.

Mohseni Ejei a déclaré que ceux qui étaient contre le hijab obligatoire « jouaient sur le terrain de l'ennemi » et a souligné que « nous devrions absolument nous opposer à ces personnes et les traiter conformément à la loi ».

Ces déclarations ont conduit à l'intensification du harcèlement des femmes et des jeunes filles iraniennes par la police des mœurs et les responsables du port du hijab, ainsi qu'à la mise en œuvre des règles et règlements relatifs au port obligatoire du hijab dans diverses institutions et organisations.  

D'autre part, le projet de loi sur la chasteté et le hijab en est également à la dernière étape des amendements ordonnés par le Conseil des gardiens, et des lois plus strictes seront appliquées après son approbation.

Auparavant, Amirhossein Banki Pourfard, député d'Ispahan au parlement du régime, avait annoncé que 3 millions de tomans avaient été retirés, à titre d'amende systématique, des comptes bancaires des femmes qui refusaient de se conformer aux lois du régime sur le hijab obligatoire, et avait souligné que ces femmes seraient poursuivies en justice si elles ne respectaient pas ces lois à l'avenir.  

L'année dernière, le pouvoir judiciaire iranien a rédigé le projet de loi sur la chasteté et le hijab en neuf articles et l'a transmis au gouvernement. Le gouvernement a envoyé un projet de loi de 15 articles au Majlis (le parlement des mollahs) pour approbation. Le parlement a toutefois adopté un projet de loi comportant 72 articles.

Le projet de loi fait toujours l'objet d'un va-et-vient entre le Conseil des gardiens et le parlement.

Source : CNRI Femme 

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