Exécutions de 40 prisonniers en Iran en 10 jours depuis le 1er mai

 – Au cours des dix premiers jours du mois de mai 2024, le système judiciaire iranien a mis en œuvre les exécutions de 40 prisonniers dans les prisons iraniennes. En moyenne, quatre prisonniers sont exécutés chaque jour en Iran, ce qui signifie que toutes les six heures, un prisonnier est exécuté en Iran. Cela se produit à un moment où, par rapport aux dix jours d’avril, le nombre d’exécutions a augmenté de près de 160 %. L’augmentation du nombre d’exécutions en Iran est très préoccupante.

Parmi les personnes exécutées, on compte également un prisonnier politique et une prisonnière. Plus de 90 % des exécutions survenues au cours des dix premiers jours de mai n’ont pas été rapportées par les médias officiels ou les institutions affiliées au système judiciaire iranien, et elles ont eu lieu en silence. Ces exécutions ont eu lieu dans les prisons d’Oroumieh, de Semnan, de Kerman, d’Ispahan, de Qom, de Kermanshah, de Zanjan, de Tabriz, de Qazvin, de Chiraz et d’Ardabil.

Plus de 60 % des exécutions au cours des dix premiers jours de mai avaient déjà été condamnées à mort pour des délits liés à la drogue. Il est à noter que les prisonniers impliqués dans des crimes liés à la drogue proviennent souvent de régions marginalisées et sont considérés comme des membres pauvres de la société qui sont condamnés de manière disproportionnée à l’exécution dans le cadre de procédures judiciaires inéquitables. Selon le droit international, les personnes condamnées pour des délits liés à la drogue ne devraient jamais être soumises à la peine de mort.

• Exécution d’un prisonnier politique : Le mercredi 1er mai 2024, la condamnation à mort d’Anwar Khodari, prisonnier politique kurde sunnite, a été exécutée après 15 ans d’emprisonnement à la prison Qezelhesar de Karaj.
• Exécution d’une prisonnière : Selon un rapport reçu par l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), le mercredi 8 mai 2024 au petit matin, la sentence de mort de Fariba MohammadZehi de Zahedan a été exécutée à la prison centrale de Kerman. Fariba MohammadZehi avait été condamnée à mort pour des infractions liées à la drogue.
• Exécution secrète d’un ressortissant étranger : Selon un rapport reçu par l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), tôt le matin du mercredi 8 mai 2024, la sentence de mort d’un prisonnier d’Afghanistan, identifié comme Khan Mohammad IshaqZehi, 40 ans, a été exécutée dans la prison centrale de Semnan. L’exécution de ce prisonnier de 40 ans a eu lieu sans informer sa famille et de manière clandestine.

Source : Iran HRM/CSDHI