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mercredi 1 mai 2024

La colère de la société iranienne : L’ingérence sociale déclenche l’agitation

 Au milieu de la tourmente économique et des tensions sociétales, la société iranienne se trouve saisie par la colère et la frustration, exacerbées par ce que beaucoup perçoivent comme une ingérence sociale intrusive.

Ce sentiment de la société iranienne est exploré dans un article intitulé « La colère du peuple iranien due à l’ingérence sociale », rédigé par un sociologue iranien, qui met en lumière les répercussions de la police des mœurs du régime dans un environnement très instable et met en garde contre le risque d’une escalade des protestations.

Taghi Azadaramki, sociologue, a souligné l’exacerbation des tensions sociales causée par les actions répressives de la police des mœurs, en particulier en période de difficultés économiques. S’exprimant sur le site web du régime, Mardom Salari, il a mis en garde contre le mécontentement qui couve au sein de la société iranienne :

« Dans ce climat économique, au lieu de favoriser la paix, les interventions sociales ne font qu’attiser la colère de la population. Les citoyens en colère expriment leur frustration soit dans la même arène, soit en transférant leur colère vers des lieux où ils exercent un pouvoir. »

M. Azadaramki a mis en garde contre le fait que le recours par les autorités à la police de la moralité pour réprimer la dissidence de la société iranienne pourrait se retourner contre elles, en particulier dans le climat actuel de conflit militaire et économique. Il a souligné le risque de voir les manifestations nationales échapper à tout contrôle, en attirant l’attention sur le risque d’incidents tels que la mort tragique de Mahsa, qui pourraient déclencher des tendances dangereuses au sein de la société iranienne et entraîner les manifestations sur une voie violente et incontrôlable.

Publié le 28 avril, le quotidien officiel Ham Mihan Online a mis en lumière les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les Iraniens en raison de la persistance des problèmes économiques. Malgré les promesses d’orientation du régime, le coût de la vie continue de grimper en flèche, les produits de première nécessité comme le dollar, l’or et les articles de tous les jours devenant de plus en plus chers. Dans un contexte de hausse vertigineuse des loyers et à l’approche de la fin de la 12e législature, les représentants du régime se sont concentrés sur le projet de loi controversé sur le hijab et la chasteté.

Dans un aveu troublant pour le régime, Masoud Pezeshkian, un ancien député, a parlé franchement du mode de vie somptueux des fonctionnaires et des conséquences désastreuses de l’effondrement de l’économie. Dans une interview accordée au site web gouvernemental Jamaran, il a déclaré : « Tout le monde ne cherche pas à devenir membre du Hezbollah :

« Tout le monde ne cherche pas un médecin du Hezbollah lorsqu’il tombe malade, mais plutôt un médecin compétent. De nombreux fonctionnaires ont cherché à se faire soigner à l’étranger pour des affections facilement traitables dans leur pays. Pourquoi aller à l’étranger pour des besoins médicaux de base ?

M. Pezeshkian a mis l’accent sur la détérioration de l’état de l’économie, exhortant les responsables à s’attaquer aux secteurs critiques tels que l’industrie, la banque et l’agriculture. Il a souligné que la situation du pays s’aggravait de jour en jour.

L’article brosse un tableau saisissant du mécontentement croissant au sein de la société iranienne, alimenté par les difficultés économiques et exacerbé par ce que beaucoup perçoivent comme une intervention sociale musclée. Il met en garde contre le risque de voir les manifestations dégénérer en violence généralisée si ces problèmes ne sont pas traités rapidement et efficacement.

Source : INU/CSDHI 

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