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mardi 28 mai 2024

La Commission d’établissement des faits de l’ONU exhorte l’Iran à respecter les droits humains La mort de Raïssi ne doit pas éclipser les violations des droits de l'homme

 Dans une lettre ouverte, le Comité d’établissement des faits des Nations unies a souligné que la mort d’Ebrahim Raïssi, l’ancien président de l’Iran, ne devait pas faire oublier les violations des droits humains dans le pays.

La présidente de ce comité, Sara Hossain, a exhorté l’Iran à retirer les lois relatives à la restriction du cyberespace et celles jugées « misogynes ».

Lundi 27 mai, Sara Hossain, chef du comité d’enquête indépendant de l’ONU, a décrit la situation des droits humains en Iran comme désastreuse, en particulier en ce qui concerne les droits des femmes.

Le comité condamne la répression des manifestations de femmes

Cette avocate bangladaise a écrit dans sa lettre ouverte que la commission d’enquête, chargée d’examiner la situation des droits humains en Iran après les manifestations nationales de 2022, a considéré, dans son dernier rapport, que l’action de la République islamique visant à réprimer les manifestations de femmes constituait une « grave violation des droits humains » et un exemple de « crimes contre l’humanité ».

Dans sa lettre ouverte, Mme Hossain met en garde contre l’impact possible de la mort de Raïssi sur les graves violations des droits humains et des lois internationales commises par la République islamique.

Appel au retrait des lois restrictives

Dans sa lettre, Sara Hossain demande à la République islamique de retirer les lois restreignant le cyberespace et la loi sur la chasteté et le hijab, qui limite les libertés des femmes et des jeunes filles iraniennes.

La présidente de la commission d’enquête a également appelé le gouvernement iranien à reconnaître l’égalité des femmes et des minorités religieuses.

Allégations de violences sexuelles à l’encontre de détenus

Dans son rapport précédent, la commission d’enquête, citant des documents et des preuves fournis par des victimes du soulèvement populaire de septembre 2022, a révélé qu’un certain nombre de détenus avaient été soumis à des violences sexuelles, y compris des viols, des menaces de viol, une nudité forcée, des attouchements et des chocs électriques sur les parties génitales. Jusqu’à présent, la République islamique n’a pas réagi aux rapports de la commission d’enquête des Nations unies.

Enquête du Conseil des droits de l’homme des Nations unies

Le 24 novembre 2022, le Conseil des droits humains des Nations unies a approuvé une résolution à la majorité lors d’une réunion d’urgence, dans laquelle il était demandé au Conseil de former une commission d’enquête indépendante pour enquêter sur les violations des droits humains commises lors des manifestations iraniennes.

Sara Hossain, avocate bangladaise de renom, a pris la présidence de la commission d’enquête indépendante des Nations unies.

Efforts de propagande du régime

Après la mort de son président Ebrahim Raïssi, le régime a tenté d’influencer l’opinion publique mondiale par une vaste propagande.

L’Assemblée générale des Nations unies va tenir une assemblée commémorative à l’occasion de la mort de Raïssi le 10 juin. Cette question a suscité de nombreuses protestations de la part des Iraniens à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Source : INU/CSDHI 

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