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dimanche 26 mai 2024

Le droit à la liberté des activités politiques et sociales, de mouvement et de déplacement

 Coup d’œil sur le plan du Conseil national de la résistance iranienne pour les droits et les libertés des femmes

Le droit à les activités politiques et sociales sans avoir besoin de la permission d’autrui, ainsi que la liberté de se déplacer et de voyager de manière indépendante, est un droit humain fondamental inscrit dans le troisième article du plan du CNRI sur les droits et les libertés des femmes dans un Iran libre.

Ce plan, approuvé à l’unanimité par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en 1987, met en lumière la lutte permanente pour les droits des femmes dans un pays où ces libertés sont sévèrement restreintes.

Contexte et importance

Pour de nombreuses femmes et jeunes filles des pays européens et américains, l’idée d’avoir besoin d’une autorisation pour participer à des activités politiques ou sociales, ou pour voyager, est inconcevable. Toutefois, en Iran, le régime a systématiquement imposé des barrières et des obstacles au nom de la religion et de l’islam, limitant ainsi considérablement les progrès et le développement des femmes. Ces droits, courants dans de nombreuses régions du monde, restent un rêve lointain pour les femmes iraniennes. Le CNRI a fait de la réalisation de ces libertés une priorité après le renversement du régime actuel.

Activité politique et répression

Sous le régime actuel, les femmes iraniennes sont confrontées à une répression extrême lorsqu’elles tentent de s’engager dans des activités politiques. Les femmes qui expriment leur opposition au régime risquent l’emprisonnement, la torture, voire la mort. Les cas tragiques de Nika Shakrami, 16 ans, de Taraneh Mousavi et de bien d’autres mettent en lumière le traitement brutal des militantes. Le régime utilise cette violence pour intimider les autres femmes et les contraindre au silence, en les poussant à rester cloîtrées chez elles.

Le mouvement de résistance iranien et sa force principale, l’OMPI, ont payé un lourd tribut, avec 120 000 martyrs, dont beaucoup de femmes et de jeunes filles, ce qui met en évidence les restrictions sévères imposées aux activités politiques des femmes en Iran.

Obstacles juridiques à l’activité sociale des femmes

Le régime utilise des outils juridiques et gouvernementaux pour marginaliser les femmes. Par exemple, l’article 1105 du code civil désigne le mari comme chef de famille, tandis que l’article 1117 lui permet d’interdire à sa femme de travailler si cela entre en conflit avec les intérêts ou la dignité de la famille. En outre, la loi sur les passeports exige que les femmes mariées obtiennent le consentement écrit de leur mari pour obtenir un passeport et permet même aux maris de rétracter ce consentement après l’avoir donné.

Selon le paragraphe 3 de l’article 18 de la loi sur les passeports, lorsqu’une femme n’est pas mariée, elle doit obtenir l’autorisation de son père ou de son grand-père pour quitter le pays.

Les femmes mariées qui souhaitent participer à l’examen d’assistante dentaire doivent présenter le consentement de leur mari. Le mari doit signer un engagement écrit selon lequel il accepte que sa femme travaille à l’endroit désigné par le ministère de la santé après la fin de ses études. (The state-run Daily Etemad, 10 avril 2020)

Histoires personnelles de répression

Ces lois oppressives ont des effets réels et dévastateurs sur la vie des femmes. Par exemple, en octobre 2020, une femme médecin urgentiste à Téhéran s’est vu interdire d’exercer la médecine à la suite d’une plainte de son mari. De même, Samira Zargari, entraîneuse en chef de l’équipe nationale de ski alpin, a été empêchée de se rendre à une compétition en Italie par son mari. D’autres cas notables concernent la footballeuse Nilofar Ardalan et la porteuse du drapeau olympique Zahra Nemati, toutes deux interdites de quitter le pays par leur mari. (Sources : Etemad Daily – 11 mai 2022, ISNA – 2 novembre 2022, Khabar Fori – 12 octobre 2020, Sharq Daily – 17 février 2021)

Restrictions dans le domaine de la musique et des arts

La participation des femmes à la musique et aux arts est également fortement restreinte. En 2019, une nouvelle fatwa du guide suprême Ali Khamenei a réaffirmé l’interdiction faite aux femmes de chanter. Les musiciennes sont constamment harcelées et il leur est souvent interdit de se produire. Par exemple, les membres du groupe de musique féminine Glaris ont été arrêtées pour avoir participé à une vidéo promotionnelle, et la jeune soliste Mahdis Ebrahimian a vu sa représentation annulée uniquement parce qu’elle était une femme. (Sources : Khabar Online – 17 janvier 2021, ILNA – 4 juillet 2020)

Conclusion

Les restrictions auxquelles sont confrontées les femmes iraniennes sont vastes et omniprésentes, affectant tous les aspects de leur vie. Cependant, la résilience et la détermination de ces femmes, incarnées par le slogan “femmes, résistance, liberté”, démontrent leur rôle crucial dans la lutte pour la libération. En défiant le régime répressif, les femmes iraniennes ouvrent la voie à un avenir où leurs droits et libertés seront 

 Source : CNRI Femmes 

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