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mardi 4 juin 2024

Prison de Fardis à Karadj : Intensification de la pression sur les prisonnières politiques

 La situation à la prison de Fardis à Karadj a pris une tournure inquiétante, en particulier pour les prisonnières politiques. Les autorités ont récemment transféré des détenues apolitiques dans le quartier réservé aux prisonnières politiques. Malheureusement, ce transfert a aggravé les problèmes existants, laissant ces femmes dans des conditions désastreuses.

Difficultés rencontrées par les prisonnières politiques

1.        Surpopulation et manque de lieux de repos : L’afflux de prisonnières apolitiques a réduit l’espace disponible, laissant les femmes détenues pour des raisons politiques dans des zones de repos inadéquates. Le manque d’installations appropriées affecte leur bien-être physique et mental.

2.        Problèmes d’hygiène et d’assainissement : Le matériel d’hygiène de la prison est insuffisant et les infestations de poux sont endémiques. Les femmes détenues ont du mal à maintenir une propreté de base en raison de la surpopulation et des ressources limitées.

3.        Négligence médicale : Les mères avec enfants, qui font partie des prisonnières transférées, sont confrontées à des difficultés supplémentaires. La clinique de la prison ne fournit pas de soins médicaux adéquats, n’offrant que des analgésiques aux femmes malades. La santé générale de ces enfants souffre de ces conditions difficiles.

A propos de la prison de Fardis à Karadj

– Située dans la province d’Alborz, la prison d’Hossein Abad Fardis (également connue sous le nom de prison de Kachouii ou de pénitencier de Fardis) accueille principalement des délinquants financiers.

– La prison comprend 4 quartiers, chacun accueillant environ 150 à 200 détenus, soit un total de près de 1000 prisonniers.

– Les produits d’hygiène sont rares et les familles ne peuvent apporter des vêtements pour leurs proches incarcérés que tous les 3 mois. Les gardiens de prison n’acceptent pas d’autres articles provenant de l’extérieur.

Disponibilité des médicaments et soins médicaux

– Les stupéfiants, la méthadone et le B2 sont administrés sous la supervision du médecin de la prison. Il est choquant de constater que des drogues comme le crystal meth et l’héroïne sont plus accessibles à l’intérieur de la prison qu’à l’extérieur.

– Les femmes malades qui se rendent à la clinique de la prison ne reçoivent qu’une attention médicale minimale, ce qui souligne la négligence dont elles font l’objet.

Torture et conditions inhumaines

– La nourriture inadéquate, la faim, le manque d’eau potable, l’absence d’eau chaude pour le bain et l’insuffisance des équipements de chauffage contribuent à la torture endurée par les prisonnières.

– Les mères qui amènent leurs enfants en prison souffrent énormément. La santé mentale et physique de ces enfants innocents devient un dommage collatéral face à la cruauté des autorités pénitentiaires.

La situation à la prison de Fardis à Karadj exige une attention et une intervention urgentes pour alléger les souffrances des prisonnières et de leurs enfants.

Source : CNRI Femmes 

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