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lundi 15 juillet 2024

Ad Melkert, ancien représentant spécial de l’ONU en Irak : Solidarité mondiale pour la justice et la démocratie en Iran

 S’adressant au Sommet mondial pour un Iran Libre 2024, à Paris, Ad Melkert, ancien Représentant spécial des Nations Unies en Irak, a félicité la Résistance iranienne pour son plaidoyer persistant en faveur de la justice et de la démocratie en Iran. Il a relevé les nombreux appels de l’ONU à mettre un terme aux violations des droits de l’homme et à demander des comptes à leurs auteurs.

Melkert a souligné le besoin urgent d’agir, citant le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran et la suggestion de Javaid Rehman de considérer les exécutions massives de prisonniers politiques dans les années 1980 comme un génocide et des crimes contre l’humanité. La Mission internationale indépendante d’enquête des Nations Unies sur l’Iran a souligné la discrimination systémique à l’égard des femmes qui a permis des violations généralisées des droits humains.

Melkert s’est dit préoccupé par les lâcheté politiques des politiques internationales, illustrées par les libérations de Hamid Noury et d’Asadollah Assadi, qui contribuent à la tactique de prise d’otages du régime iranien. Il a condamné l’attaque contre l’ancien député européen Alejo Vidal-Quadras, réaffirmant la nécessité d’une solidarité internationale contre la cruauté du régime.

Il a réitéré son soutien à la lutte du peuple iranien pour la liberté et la démocratie, félicitant le plan de changement en dix points de Maryam Radjavi et l’importance de soutenir ceux qui luttent pour un Iran démocratique.

Dans son intervention, l’ancien Représentant spécial des Nations Unies a déclaré :

Madame Radjavi, chers amis d’Achraf, chers collègues, permettez-moi tout d’abord de vous féliciter d’avoir persévéré à défendre avec force la cause de la justice et de la démocratie en Iran et de rassembler une fois de plus cette large coalition mondiale pour soutenir les nombreux appels des Nations Unies pour mettre fin aux violations flagrantes des droits de l’homme en Iran et demander des comptes à leurs auteurs.

Le récent rapport du Secrétaire général sur la situation des droits de l’homme en Iran, présenté lors de la 56e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, souligne les graves restrictions imposées aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes et aux artistes, ainsi que la discrimination fondée sur le genre institutionnalisée à l’égard des femmes et des filles.

Il attire également l’attention sur l’augmentation alarmante des exécutions, avec au moins 834 personnes exécutées en 2023, soit une augmentation de 43 % par rapport à l’année précédente. Quand est-ce que cela va s’arrêter ? Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, a récemment évoqué la possibilité de considérer les exécutions massives de prisonniers politiques dans les années 1980 comme un génocide et des crimes contre l’humanité. Que faut-il de plus pour agir ?
La Mission internationale indépendante d’enquête des Nations Unies sur l’Iran a conclu plus tôt cette année que, je cite, « la discrimination structurelle et institutionnalisée omniprésente et profondément enracinée à l’égard des femmes et des filles, imprégnant tous les domaines de leur vie publique et privée, était à la fois un déclencheur et un qui a facilité les graves violations généralisées des droits humains et les crimes relevant du droit international commis contre les femmes et les filles en République islamique d’Iran, ainsi que d’autres défenseurs de l’égalité et des droits humains dans le contexte du mouvement Femmes, Vie, Liberté. Fin de citation.

Il appelle les États membres de l’ONU à, je cite, « explorer les voies d’une responsabilisation internationale et nationale en dehors du pays ». Fin de citation. Cependant, je crains que nous assistions à des hésitations et à des retours en arrière sur les engagements internationaux à défendre la justice, comme l’illustre la récente libération d’Hamid Noury par le gouvernement suédois, malgré sa peine d’emprisonnement à perpétuité pour son implication dans les exécutions massives de 1988. , et la libération anticipée d’Asadollah Assadi par le gouvernement belge.

Ces faits font le jeu des tactiques de prise d’otages du régime iranien. L’horrible attaque contre l’ancien membre du Parlement européen et fervent partisan du peuple iranien, Alejo Vidal-Quadras, est un nouveau témoignage d’une cruauté qui ne peut être tolérée par la communauté internationale.

Je suis ici aujourd’hui en solidarité avec tous ceux qui ont souffert et subissent encore les pertes et les souffrances infligées par un régime qui écrase l’avenir de sa population. Quarante-cinq années de promesses non tenues, d’oppression et de terreur n’ont pas brisé votre détermination, comme j’en ai été témoin à Achraf et à Liberty, et comme nous le voyons aujourd’hui avec le plan de changement en dix points.

Ce rassemblement d’aujourd’hui est donc absolument nécessaire pour réitérer la nécessité de soutenir tous ceux qui luttent pour un Iran différent, permettant notamment aux millions de jeunes d’exprimer librement leur voix et de répondre à leurs aspirations dans un pays qui sera démocratique, ouvert sur le monde et respectueux du droit international. Et ce rassemblement souligne que l’opposition, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, est prête à proposer des alternatives pour ramener l’Iran en tant que partenaire de confiance dans la promotion de la paix et de la prospérité dans le pays et dans la région au sens large. Je vous félicite donc, ainsi que votre mouvement, de persévérer dans la conduite de la campagne en faveur du changement, un changement attendu depuis longtemps, un changement à portée de main.

Merci.

Source : CNRI 

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