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vendredi 16 août 2024

70 exécutions de prisonniers en 15 jours depuis le début du mois d’août 2024

  – D’après les statistiques enregistrées au Centre de statistiques et de documentation de l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), depuis le début du mois jusqu’à la mi-août 2024, le système judiciaire iranien a mis en oeuvre les exécutions de 70 prisonniers dans les prisons iraniennes sur une période de quinze jours. En moyenne, près de 5 prisonniers sont exécutés chaque jour en Iran. Le précédent record était de 4 exécutions quotidiennes en Iran. Par rapport au mois de juillet, au cours duquel 53 personnes avaient été exécutées, le nombre d’exécutions a augmenté de près de 180 % jusqu’à la mi-août. Un record sans précédent a été établi ce mois-ci avec l’exécution massive de 29 prisonniers en une seule journée, le 7 août 2024. La tendance à l’escalade des exécutions en Iran au cours du mois d’août est très alarmante.

Parmi les personnes exécutées jusqu’à la mi-août, un prisonnier politique se distingue, tandis que les autres prisonniers exécutés avaient commis des délits non politiques. Plus de 90 % des exécutions survenues au cours des quinze jours du mois d’août n’ont pas été rapportées par les médias d’État ou les institutions affiliées au système judiciaire iranien, et elles ont été effectuées en silence. Le plus grand nombre d’exécutions a eu lieu dans la prison de Ghezel Hesar, les autres ayant eu lieu dans les prisons de Zahedan, Khorramabad, Mashhad, Tabriz, Bushehr, Isfahan, Kermanshah, Karaj, Bandar Abbas, Chiraz, Sabzevar, Arak, Kerman, Qazvin, Sanandaj, Rafsanjan, Bam et Gorgan.

Exécution d’un prisonnier politique : Tôt ce matin, mardi 6 août 2024, la sentence d’exécution de Reza Rasaei, un prisonnier politique kurde et l’un des détenus des manifestations nationales de 2022, a été exécutée dans la prison de Dieselabad à Kermanshah.

Exécutions massives de prisonniers : Le mercredi 7 août 2024, au petit matin, 26 hommes détenus à la prison de Ghezel Hesar à Karaj et 3 autres hommes détenus à la prison centrale de Karaj (Nedamatgah) ont été exécutés collectivement. Jusqu’à la publication de cette nouvelle, aucun média d’État ou responsable de prison n’a annoncé ces exécutions, qui se sont déroulées en silence, sans aucune couverture médiatique.

Appel aux autorités internationales des droits de l’homme

Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) demande à Mme Mai Sato, rapporteur spécial des Nations Unies sur les affaires iraniennes, d’ouvrir une enquête sur les exécutions extrajudiciaires en Iran. Il demande également aux Nations Unies, à l’Union européenne et aux pays membres de ne pas rester silencieux face à ces exécutions, de condamner ce massacre soutenu par l’État et d’exiger des actions immédiates et concrètes pour mettre fin à cette effusion de sang. Le silence face au crime de ce régime est une violation des droits de l’homme les plus fondamentaux et des normes démocratiques.

Source : Iran HRM/CSDHI

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