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mercredi 7 août 2024

Une violente tempête de sable frappe le sud-est de l’Iran, des centaines de personnes hospitalisées

 Une violente tempête de sable qui a commencé le 29 juillet a gravement touché les provinces du sud-est du Sistan-et-Baloutchistan et du Khorasan du Sud, affectant plus d’un million d’habitants et envoyant des centaines de personnes à l’hôpital. Cette crise environnementale souligne le besoin urgent d’une gestion durable de l’eau et met en évidence les problèmes de mauvaise gestion persistants.

Majid Mohebbi, chef du département de gestion des crises du Sistan-et-Baloutchistan, a signalé que 1 362 personnes ont demandé un traitement médical entre le 29 juillet et le 2 août en raison de problèmes respiratoires, cardiaques et oculaires causés par la tempête. Parmi elles, 111 personnes ont été hospitalisées et les 1 251 autres ont reçu des soins ambulatoires. L’impact de la tempête sur la santé a été grave, les problèmes respiratoires étant les plus courants chez les personnes touchées.

L’intensité de la tempête est attribuée à l’assèchement des lacs et des zones humides, une situation exacerbée par une sécheresse prolongée et des projets controversés de transfert d’eau. Le journaliste et activiste politique Mehdi Nakhl-Ahmadi a critiqué les projets de détournement d’eau du ministère de l’Énergie, déclarant : « L’assèchement des plans d’eau a transformé la région en un désert de poussière. »

La météorologue Fatemeh Zarei a averti que les conditions météorologiques extrêmes devraient persister jusqu’au milieu de la semaine prochaine, avec des vents atteignant jusqu’à 104 km/h. L’Organisation météorologique nationale a émis une alerte orange pour des inondations potentielles et une grave instabilité dans certaines parties des provinces du Sistan-et-Baloutchistan, d’Hormozgan, de Kerman et de Fars.

Les rapports locaux indiquent une réduction drastique de la visibilité et une dégradation de la qualité de l’air, en particulier dans le nord du Sistan-et-Baloutchistan. Mohsen Heydari, le chef du département météorologique provincial, a noté que les niveaux de polluants à Zahedan ont atteint 1 450 microgrammes par mètre cube, soit près de 10 fois la limite de sécurité. La visibilité dans certaines zones, comme la station de l’aéroport de Zahedan, est tombée à seulement 200 mètres.

Les « vents de 120 jours », qui durent généralement de fin mai à septembre, se sont intensifiés en raison de l’assèchement des principaux plans d’eau comme la rivière Helmand, Hamoun et les zones humides de Jazmourian. Cette dessiccation a transformé des zones autrefois fertiles en paysages arides. Reza Bezi, un habitant de Zahak, a déclaré à l’agence de presse officielle IRNA : « La respiration est devenue difficile et les poumons sifflants sont désormais un bruit courant. La poussière recouvre nos maisons et nos entreprises, perturbant nos vies. »

Les habitants sont frustrés par le manque de réponse efficace du gouvernement. Ali Jahantighi, un autre habitant, a déclaré : « Ces tempêtes sont un problème récurrent depuis des années, mais les autorités semblent insensibles à nos souffrances. Des solutions immédiates et durables sont absolument nécessaires. »

La tempête a également considérablement perturbé la vie quotidienne et les activités économiques. Les routes reliant des zones clés telles que Zabol, Zahedan et Hirmand ont vu leur visibilité considérablement réduite, ce qui a entraîné des problèmes de transport et isolé davantage les communautés déjà aux prises avec des conditions difficiles.

Cette catastrophe environnementale met en évidence la négligence systémique du régime iranien, qui a continuellement donné la priorité aux dépenses consacrées aux projets liés aux armes de destruction massive et à l’expansionnisme régional plutôt qu’à la résolution de problèmes nationaux cruciaux. La mauvaise allocation des ressources a laissé les communautés vulnérables supporter le poids de crises évitables.

Source : CNRI 

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