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samedi 21 septembre 2024

Le procès-spectacle du régime iranien cherche à justifier les exécutions de masse

 Le mardi 17 septembre, le régime clérical iranien a tenu la 18e session de son semblant de tribunal à Téhéran contre les membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), une organisation dont les membres ont été victimes de massacres et d’assassinats étendus de la part du régime à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.

Hamid Noury, un ancien gardien de prison condamné en Suède pour son rôle dans le massacre de 1988 et condamné à la réclusion à perpétuité, a fait son apparition lors du procès, mis en scène pour les caméras. Sa présence a suivi la décision controversée de la Suède de le remettre à Téhéran, une décision largement perçue comme un acte de complaisance face aux tactiques de prise d’otages du régime. Cet événement orchestré marque la dernière tentative de Téhéran d’afficher son mépris de la justice internationale tout en cherchant à intimider l’opposition.

Dehghani, l’homme jouant le rôle de juge dans cette parodie de justice, s’est adressé au Secrétaire général des Nations Unies, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux gouvernements étrangers : « Le tribunal s’attend à ce que les pays hôtes des terroristes présumés coopèrent pour les extrader vers l’Iran pour qu’ils soient poursuivis. » Il a en outre exigé : « La République islamique invite tous les pays hôtes à remettre les suspects conformément aux protocoles et aux lois internationales. »

En tant que représentant des principaux États sponsors du terrorisme mondial, Dehghani a eu l’audace de déclarer que « la République islamique, contrairement aux États-Unis, ne viole pas la souveraineté des nations sous couvert de lutte contre le terrorisme ni ne promeut deux poids deux mesures dans sa lutte contre le terrorisme. »

Un autre moment marquant de ce procès fictif a été le discours d’Ali Sedaghat, un soi-disant expert en principes religieux. Ses remarques étaient une tentative à peine voilée de justifier le massacre de 1988, au cours duquel 30 000 prisonniers politiques, principalement affiliés à l’OMPI, ont été exécutés. Dans une révision inquiétante de l’histoire, Sedaghat a demandé : « Qui étaient ces gens laissés en prison en 1988 ? Ils n’étaient pas des sympathisants ; ils faisaient partie d’unités militaires qui planifiaient des attaques. » Il a ajouté de manière grotesque : « Certains pensent qu’ils étaient des partisans, mais ils ont tous été arrêtés alors qu’ils préparaient des opérations militaires. »

Dans une déclaration générale et stéréotypée sur les 30 000 victimes, il a affirmé : « Ils recevaient des ordres du camp d’Ashraf (la base de l’OMPI en Irak) et faisaient partie d’une structure organisée. Il n’y avait personne en prison à part les membres réels de l’organisation. »

Il a même justifié le génocide en citant un sermon de prière du vendredi de l’ancien chef du pouvoir judiciaire Mousavi Ardebili, qui aurait déclaré : « Le peuple exige l’exécution de ces individus. On leur a dit que s’ils ne se repentaient pas, la punition serait la mort. »

Sedaghat est allé plus loin, en attaquant les partisans de l’OMPI à l’étranger, en déclarant : « Ceux qui soutiennent ces personnes et les Occidentaux qui assistent à leurs rassemblements resteront dans les mémoires comme les individus les plus sombres de l’histoire. »

Le procès-spectacle a également fait intervenir de soi-disant témoins, prétendument d’anciens membres de l’OMPI, qui ont été exhibés pour affirmer que les dirigeants de l’OMPI encourageaient ses membres à rechercher le martyre pour des raisons politiques. Un individu a allégué qu’en tant que membre de l’OMPI, il avait tué un civil mais qu’il avait été gracié après six ans par le juge de l’époque, Ebrahim Raisi, le président assassiné du régime. Un autre a affirmé que les dirigeants de l’OMPI avaient délibérément influencé les prisonniers pour qu’ils résistent au pardon et risquent d’être exécutés.

La 18e session de ce procès fictif a été particulièrement révélatrice des objectifs plus vastes du régime. Au-delà de l’intimidation du peuple iranien – en particulier de la jeune génération – pour le dissuader de s’aligner sur l’OMPI, et de la pression exercée sur les gouvernements étrangers et les organisations de défense des droits de l’homme pour qu’ils se distancient du groupe, le procès sert un objectif plus profond : réécrire l’histoire et propager de faux récits sur le génocide et les atrocités commises par le régime au fil des ans. Pour un régime qui a été condamné plus de 70 fois par l’Assemblée générale des Nations Unies pour ses violations des droits de l’homme, l’objectif ultime est de présenter ses victimes comme les coupables. Dans une démonstration d’audace stupéfiante, le régime iranien pense que ces mensonges peuvent tromper la communauté internationale et lui permettre d’échapper à la responsabilité de ses crimes.

Source : CNRI 

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