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lundi 23 septembre 2024

L’Iran prononce deux condamnations à mort de prisonniers politiques

 Ces condamnations à mort  ont été prononcées par le juge Iman Afshari, chef de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, sous les chefs d’accusation suivants : « rébellion (baghi), guerre contre Dieu (moharebeh), corruption sur terre et conspiration contre la sécurité nationale ». Les deux hommes sont accusés d’être membres de l’OMPI, de collecter des informations classifiées et de conspirer contre le régime.

Ehsani, arrêté le 6 décembre 2022 à Téhéran, a été soumis à la torture dans le centre de détention du ministère du renseignement à la prison d’Evine. Il est actuellement détenu dans le pavillon 4 de la prison d’Evine. De même, Hassani, arrêté en septembre 2022 à Zanjan, a subi de graves tortures physiques et psychologiques dans le pavillon 209 de la prison d’Evine et est actuellement détenu dans le pavillon 8.

Ces condamnations à mort interviennent dans un contexte de répression accrue de la part du régime iranien, qui a multiplié les exécutions depuis le début de l’année, en ciblant particulièrement les dissidents politiques. Cette intensification coïncide avec l’anniversaire du soulèvement national de 2022, un événement clé qui a signalé une agitation croissante contre le régime.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) avait déjà mis en garde contre l’imminence des condamnations à mort, appelant à une intervention internationale urgente. Le 8 avril 2024, le CNRI a publié une déclaration alertant le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et d’autres organismes de défense des droits de l’homme sur la demande de condamnation à mort formulée par le procureur à l’encontre de plusieurs prisonniers politiques, dont Ehsani et Hassani. Le groupe a appelé les organisations mondiales de défense des droits de l’homme à mettre fin à ces exécutions et à faire pression pour la libération de tous les prisonniers politiques.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a condamné ces exécutions, les associant à la stratégie plus large du régime consistant à instiller la peur pour empêcher les soulèvements. Elle a souligné que le silence de la communauté internationale permet au régime de poursuivre ses violations des droits de l’homme en toute impunité.

En signe de protestation, les prisonniers politiques des quartiers 4 et 8 de la prison d’Evine, ainsi que le quartier des femmes, ont publié une déclaration commune condamnant ces condamnations à mort. « L’émission de telles sentences coïncidant avec l’anniversaire du soulèvement de 2022 montre la terreur du régime des mollahs », peut-on lire dans la déclaration. Ils ont exhorté les Iraniens et les défenseurs internationaux des droits de l’homme à s’élever contre ces condamnations et à protéger la vie de ceux qui risquent d’être exécutés.

Le CNRI a de nouveau lancé un appel aux Nations Unies, à l’Union européenne et aux défenseurs des droits de l’homme pour qu’ils interviennent de toute urgence. Elle réitère la nécessité d’une mission d’enquête internationale pour examiner les conditions de détention des prisonniers politiques iraniens et empêcher de nouvelles exécutions et condamnations à mort.

Source : Stop Fundamentalism/CSDHI 

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