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mardi 1 octobre 2024

Crise des démissions d’infirmières en Iran : 1 590 infirmières ont démissionné l’année dernière

 Salman Es’haghi, porte-parole de la commission de la santé du Parlement des mollahs en Iran, a indiqué que l’année dernière, 1 590 infirmières ont démissionné. Ce chiffre indique que les démissions dépassent largement la migration des infirmières à l’étranger. On estime que le taux de démission des infirmières est 2 à 3 fois plus élevé que le taux d’émigration.

Des milliers de personnes émigrent malgré une grave pénurie d’infirmières

Es’haghi a déclaré que le dimanche 29 septembre 2024, la commission parlementaire de la santé et des traitements a entendu les représentants de l’Organisation du système de soins infirmiers. Selon leur déclaration, partagée par le président de l’organisation, environ 2 000 infirmières demandent à quitter le pays chaque année, et actuellement, 2 000 infirmières iraniennes travaillent au Danemark. Avec seulement 300 000 infirmières, l’Iran est confronté à une grave pénurie dans ce domaine essentiel.

Les autorités avaient précédemment annoncé que 3 000 infirmières quittaient le pays chaque année.

Le président de l’Organisation du système de soins infirmiers a également souligné que dans certaines provinces, il n’y a qu’une infirmière pour 8 à 9 nouveau-nés. Si le gouvernement continue à négliger cette question, la pénurie d’infirmières se transformera en une véritable crise, a-t-il déclaré.

Violations de la loi

M. Es’haghi reconnaît que le fait d’obliger les infirmières à faire des heures supplémentaires constitue une violation de l’arrêt de la Cour de justice administrative. Il a également expliqué que les fonctionnaires demandent une augmentation de la rémunération des heures supplémentaires, la délivrance de permis pour embaucher et recruter davantage d’infirmières, et la régularisation des infirmières contractuelles, en particulier celles qui ont des contrats à court terme de 89 jours ou moins.

Malgré le besoin urgent de personnel infirmier supplémentaire, de nombreuses infirmières qui ont travaillé sans relâche pendant la pandémie de COVID-19 dans le cadre de contrats temporaires ne se sont pas vu proposer de postes permanents. Selon la réglementation du travail, les personnes qui occupent des emplois difficiles et dangereux, comme les infirmières, ont droit à des prestations de retraite après 25 ans de service. Malheureusement, les infirmières n’ont pas encore bénéficié de ces protections légales.

Pas d’augmentation de salaire pour les infirmières

En outre, alors que le Parlement a adopté des ajustements salariaux pour les fonctionnaires, ces augmentations n’ont pas été appliquées au secteur des soins infirmiers.

M. Es’haghi a fait remarquer que lors de la réunion d’aujourd’hui, il a été révélé que 1 590 infirmières démissionneraient en 2023, les démissions et les départs étant 2 à 3 fois plus fréquents que les émigrations.

Les infirmières sont considérées comme l’épine dorsale du système de santé et, en Iran, 70 % d’entre elles sont des femmes. Des dizaines d’infirmières ont tragiquement perdu la vie en raison du nombre excessif d’heures supplémentaires, de la pression au travail et de la fatigue extrême.

Les conditions de travail difficiles, les bas salaires et les heures supplémentaires obligatoires ont incité les infirmières à organiser des manifestations dans tout le pays au cours des derniers mois.

L’inaction du gouvernement face aux revendications des infirmières, ainsi que l’exploitation des infirmières par le biais de la privatisation et de contrats temporaires dépourvus d’avantages essentiels tels que l’assurance, ont entraîné une forte augmentation de l’émigration des infirmières d’Iran.

Source : CNRI Femmes 

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