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mercredi 23 octobre 2024

La Résistance iranienne demande à l’UE de mettre le CGRI sur la liste noire

 Strasbourg – Les sympathisants de la Résistance iranienne, dont des membres du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (MEK/OMPI), se sont rassemblés mardi devant le Parlement européen à Strasbourg pour exiger que l’Union européenne désigne le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme une organisation terroriste. Le rassemblement a coïncidé avec un débat en cours au sein du Parlement européen sur le terrorisme d’État parrainé par le régime en Iran à travers l’Europe.

Les manifestants, composés de membres de la communauté iranienne ainsi que de responsables politiques européens, ont exprimé leur rejet de la politique de complaisance de l’UE envers le régime iranien. Ils ont souligné que sans une position ferme contre le CGRI et ses activités, Téhéran continuerait de menacer la sécurité régionale et mondiale.

Les participants ont souligné la nécessité d’une reconnaissance internationale de la Résistance iranienne et le droit des unités de résistance de l’OMPI en Iran à se défendre contre la répression du régime. De nombreux intervenants ont appelé à la libération des prisonniers politiques en Iran et à la poursuite des dirigeants du régime pour crimes contre l’humanité.

Plusieurs responsables politiques européens ont assisté au rassemblement, exprimant leur solidarité avec les manifestants. S’adressant à la foule, Jean-Philippe Moret a souligné l’urgence de la question : « Le combat est permanent, et nous devons veiller à ce que le CGRI soit ajouté à la liste des organisations terroristes. L’Iran est devenu une plaque tournante mondiale du terrorisme, répandant la souffrance à l’intérieur de ses propres frontières et au-delà. L’UE doit cesser d’amadouer le régime. Chaque acte de clémence l’enhardit. »

Khalil Nazim a salué la persévérance de la communauté iranienne. « Depuis 40 ans, vous vous battez pour la démocratie en Iran. Et vous n’êtes pas seuls. Le véritable ennemi n’est pas le citoyen mais le gouvernement qui le réprime. Ils veulent vous faire taire, mais vos voix sont plus fortes. »

L’eurodéputé Leoluca Orlando a fait écho à ce sentiment, condamnant l’histoire de l’UE qui privilégie les entreprises au détriment des droits de l’homme. « L’UE ne doit pas fermer les yeux au nom des entreprises. Nous ne pouvons pas sacrifier nos valeurs. Votre résistance est notre résistance, et si nous l’ignorons, nous risquons de perdre notre humanité. »

Le militant Hassan Habibi a rappelé aux participants le terrorisme d’État pratiqué de longue date par le régime iranien, en particulier en Europe. Il a relaté plusieurs incidents où des agents iraniens ont ciblé des opposants à l’étranger, notamment la tentative d’attentat à la bombe contre un rassemblement du CNRI en France en 2018. « La complaisance européenne a permis à ce régime de prospérer. L’effusion de sang et la terreur auraient pu être évitées s’il n’y avait pas eu de complaisance », a-t-il déclaré, appelant à une position plus forte et unie contre Téhéran.

L’artiste engagé Hamidreza Taherzadeh a émis une critique cinglante de la politique étrangère de l’UE, s’adressant directement aux dirigeants européens. « Le CGRI est l’épicentre du terrorisme international. Pourtant, malgré le vote du Parlement européen pour mettre le CGRI sur la liste noire, des dirigeants comme Josep Borrell continuent de faire obstacle aux progrès. Cette politique d’apaisement a non seulement enhardi le régime, mais a également financé ses mandataires à travers le Moyen-Orient, semant le chaos de Gaza à la Syrie. »

Taherzadeh a souligné l’importance d’une action internationale contre le CGRI, notant que la désignation du groupe comme organisation terroriste limiterait ses activités économiques et ses canaux de financement. Il a souligné : « Sans les milliards de dollars versés au CGRI, nous ne verrions pas ce chaos aujourd’hui. Khamenei et ses mandataires alimentent les conflits dans toute la région, et il est temps d’y mettre un terme. »

Le rassemblement a souligné la résilience de la Résistance iranienne et ses partisans. Asghar Adibi, membre du CNRI, a parlé avec passion de la lutte en cours. « Depuis plus de 20 ans, je soutiens cette cause. J’ai vu les horreurs infligées par le régime contre ceux qui résistent. Ce combat ne concerne pas seulement l’Iran, il s’agit de liberté et de démocratie, et nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’y serons pas parvenus. »

A la fin du rassemblement, les manifestants ont réitéré leurs demandes à l’Union européenne de prendre des mesures concrètes contre le régime iranien, notamment en mettant le CGRI sur la liste noire et en mettant fin à toute forme de complaisance.

L’événement a mis en lumière la dimension mondiale de la lutte politique de l’Iran et l’appel croissant à des mesures décisives contre les activités terroristes du régime. Le rassemblement de Strasbourg rappelle que, même dans un contexte de relations internationales complexes, la demande de droits de l’homme, de liberté et de responsabilité reste un appel universel.

Source: NCRI 

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