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vendredi 18 octobre 2024

Le drame de milliers de ramasseurs d’ordures en Iran

 La population croissante de ramasseurs d’ordures à Téhéran est le reflet tragique de la gabegie du régime dictatorial, qui conduit à une pauvreté généralisée et à l’abattement économique. Les rapports officiels révèlent que plus de 6 000 ramasseurs d’ordures ont été identifiés à Téhéran seulement, dont plus de 4 500 sont « gérés », comme l’affirme Asghar Jalayian, vice-ministre des droits de l’homme et des affaires internationales au ministère de la Justice. Il est choquant de constater que « plus de 80 % des ramasseurs d’ordures ne sont pas iraniens, beaucoup n’ayant pas de permis de séjour en bonne et due forme », selon les rapports officiels de l’ISNA. Au lieu de s’attaquer aux causes profondes de cette crise, le gouvernement a choisi de criminaliser et d’expulser les travailleurs étrangers pris en « flagrant délit de fouille des poubelles ».

Les politiques du régime ont exacerbé les inégalités de revenus et créé une vaste sous-classe, laissant les pauvres se débrouiller seuls dans un système corrompu où une mafia, souvent liée aux organismes gouvernementaux, exploite les éboueurs pour le profit. Cette économie souterraine des déchets a prospéré sous la surveillance du régime. Selon Reza Mohammadi, le directeur de l’Organisation de gestion des déchets de Téhéran, les efforts pour combattre la soi-disant « mafia des déchets » sont lents et se heurtent à des obstacles systémiques. Il a déclaré : « Pour agir plus rapidement, nous avons besoin de la coopération du pouvoir judiciaire, du parquet et des forces de l’ordre. »

Les chiffres sont stupéfiants. Chaque jour, Téhéran produit 7 500 tonnes de déchets, dont 1 125 tonnes de matières recyclables sont collectées. Cependant, une grande partie de cette collecte est effectuée par des éboueurs pauvres qui sont exploités par des intermédiaires. L’organisation de gestion des déchets du régime profite même de cet arrangement, ayant apparemment « autorisé l’embauche de 5 000 travailleurs », mais beaucoup de ces travailleurs restent sous-payés et soumis à des conditions de travail inhumaines.

Selon le journal d’État Jamaran News du 22 février 2022, l’industrie des déchets de Téhéran génère d’énormes profits, dont la plupart sont contrôlés par une puissante mafia. La ville produisant 9 000 tonnes de déchets par jour, le profit atteint 20 milliards de tomans par jour, soit 7 000 milliards de tomans par an. À l’échelle nationale, ce chiffre grimpe à 45 000 milliards de tomans. Dans le même temps, un rapport de la municipalité de Téhéran a révélé que 14 000 éboueurs opèrent dans tout le pays, soulignant l’exploitation sinistre des travailleurs pauvres dans un contexte d’échec du régime à résoudre le problème.

Malgré l’insistance du régime à « organiser » ces travailleurs, peu d’efforts ont été faits pour s’attaquer aux facteurs structurels qui poussent des milliers de personnes, y compris des enfants vulnérables, à ramasser les déchets. Les prétendues solutions du régime clérical, comme la mise en place d’une ligne téléphonique d’assistance téléphonique permettant aux citoyens de dénoncer les éboueurs, ne font que masquer le problème plus profond. Le régime préfère criminaliser et expulser les éboueurs plutôt que de s’attaquer à la pauvreté et à la corruption sous-jacentes qui alimentent cette crise croissante.

La crise des déchets de Téhéran n’est pas seulement un symbole de négligence environnementale, mais une condamnation accablante de la canalisation incessante de l’énorme richesse de l’Iran vers ses programmes de missiles, nucléaires et terroristes pour compenser son grave manque de légitimité. Tant que le régime de Khamenei donnera la priorité à sa survie plutôt qu’aux besoins de son peuple, gérera mal les ressources du pays et réprimera sa population, les rues de Téhéran resteront jonchées à la fois de déchets et d’âmes oubliées obligées de les fouiller.

Source: NCRI 

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