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lundi 28 octobre 2024

Les autorités ne devraient pas imposer de peines à Elaheh Mohammadi et Niloofar Hamedi

 Human Rights Watch – La justice iranienne a annoncé l’exécution d’une peine de cinq ans de prison pour deux journalistes accusés de « propagande contre l’État » pour leur reportage sur la mort en détention de Mahsa Jina Amini, qui a déclenché des manifestations dans tout le pays en 2022.

Elaheh Mohammadi et Niloofar Hamedi, journalistes des journaux « Ham-Mihan » et « Shargh », ont été parmi les premiers à rendre compte de la mort en détention d’Amini et de ses funérailles, et ont été arrêtés en septembre 2022. Amini a été arrêtée le 13 septembre 2022 par la « police des mœurs » de Téhéran parce qu’elle portait un « hijab inapproprié ». Le même jour, elle a été transférée dans le coma à l’hôpital, où elle est décédée.

Le 6 juillet 2024, la cour d’appel provinciale de Téhéran a condamné Mohammadi et Hamedi à six ans de prison pour « propagande contre l’État » et « rassemblement et collusion pour agir contre la sécurité nationale ». Bien qu’ils aient été acquittés de l’accusation de « collaboration avec le gouvernement hostile des États-Unis », la peine maximale de cinq ans est applicable, selon la cour.

Selon un avis judiciaire émis le 19 octobre, les deux journalistes doivent se rendre à la prison dans les cinq jours suivant la date de notification.

Les avocats de Mme Hamedi affirment que les affaires des journalistes relèvent de l’amnistie prévue par les autorités pour 2023 après les manifestations nationales. Ils ont déclaré au Shargh Daily : « Quelle que soit la validité des accusations, elle a droit à l’amnistie en vertu de la même loi que celle en vertu de laquelle [Mme Hamedi] a été condamnée à cinq ans de prison ».

Seyed Abbas Salehi, ministre de la culture et de l’orientation islamique, a déclaré cette semaine qu’il avait transmis une lettre des avocats des deux journalistes au pouvoir judiciaire et qu’il « suivait sérieusement leur dossier ».

Les autorités doivent cesser d’imposer les peines de Mohammadi et Hamedi. Plus de 500 journalistes, artistes et militants sociaux ont signé une lettre demandant à Gholamhossein Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire, d’user de son autorité pour mettre fin à l’exécution des peines d’emprisonnement de Hamedi et Mohammadi.

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