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vendredi 4 octobre 2024

Les militants écologistes et les ouvriers industriels manifestent en Iran

 Le 1er octobre 2024, des manifestations et des grèves généralisées ont eu lieu dans tout l’Iran, des militants écologistes et des ouvriers de diverses industries se rassemblant contre la négligence du régime à l’égard de leurs revendications. De Téhéran au centre de l’Iran, les citoyens ont exprimé leur frustration face à des problèmes persistants allant de la dégradation de l’environnement aux violations des droits du travail.

À Téhéran, des militants écologistes se sont rassemblés devant le conseil municipal, poursuivant leurs protestations contre la destruction des espaces verts dans la capitale. Dénonçant le prétexte de construction, les militants ont exigé l’arrêt immédiat de la clôture d’espaces publics comme le parc Laleh et de l’abattage d’arbres dans le parc Qeytarieh. Les citoyens et les militants affirment que l’urbanisation rapide de la ville et les mauvaises politiques environnementales accélèrent le déclin écologique de Téhéran.

Pendant ce temps, à Bushehr, dans le sud de l’Iran, les travailleurs de la raffinerie de gaz de South Pars ont organisé leur neuvième manifestation hebdomadaire consécutive, exigeant des améliorations des conditions de travail et la réintégration de leurs collègues licenciés. Les travailleurs ont également appelé à la mise en œuvre de plans de classification des emplois pour les travailleurs contractuels et à une rémunération plus équitable. Les conflits du travail en cours dans les secteurs vitaux du gaz et du pétrole du sud de l’Iran reflètent des frustrations plus larges face à la mauvaise gestion économique et aux mauvaises conditions de travail.

Dans le comté de Mehr, province de Fars, dans le sud de l’Iran, les travailleurs de la raffinerie de gaz de Parsian ont organisé des manifestations, exprimant des revendications similaires concernant les salaires et les conditions de travail. En tant qu’élément essentiel de l’infrastructure énergétique iranienne, les grèves persistantes dans les secteurs du pétrole et du gaz montrent l’incapacité du régime à répondre aux griefs de sa main-d’œuvre.

À Tabriz, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest de l’Iran, les employés de la Telecommunications Company of Iran (TCI) ont organisé une manifestation pour réclamer des salaires plus élevés et la sécurité de l’emploi. Les employés ont exprimé leur frustration face à l’incapacité du gouvernement à ajuster les salaires en fonction de l’augmentation du coût de la vie. Cette manifestation s’inscrit dans un mouvement plus large de mécontentement parmi les travailleurs des télécommunications à travers l’Iran.

De plus, à Ardakan, dans la province de Yazd, au centre de l’Iran, les employés du complexe industriel de Chadormalu se sont mis en grève, ajoutant une couche supplémentaire aux troubles du jour. La grève reflète la frustration croissante dans le secteur industriel du centre de l’Iran, où les travailleurs continuent de se débattre avec des salaires bas et de mauvaises conditions de travail.

Les tensions se sont encore aggravées avec la nouvelle de la mort d’un adolescent baloutche de 16 ans, abattu par les forces du régime dans le village de Sasoli, près de Doost Mohammad, dans le comté d’Hirmand, le 21 septembre. L’adolescent a succombé à ses blessures le dimanche 29 septembre, intensifiant la colère dans le sud-est de l’Iran, où la minorité baloutche est depuis longtemps confrontée à la violence et à la répression de l’État.

Ces manifestations et grèves à travers l’Iran mettent en évidence le mécontentement croissant face à la gestion par le régime des questions environnementales, du travail et des droits de l’homme. Les troubles reflètent la montée de la colère alors que les citoyens et les travailleurs de différents secteurs s’unissent pour demander que cesse la négligence de la dictature cléricale à l’égard de leurs droits et de leur bien-être.

Source: NCRI 

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