L’annonce de l’exécution de Jamshid Sharmahd, prisonnier politique irano-allemand sous le régime iranien, le lundi 28 octobre, a suscité de nombreuses réactions nationales et internationales.
Quelques heures après que l’Allemagne a convoqué son ambassadeur à Téhéran pour protester contre l’exécution de Jamshid Sharmahd, l’Union européenne a également publié une déclaration ferme condamnant l’assassinat de ce citoyen irano-allemand et a annoncé son intention de mener des actions ciblées et significatives contre le régime iranien.
Dans sa déclaration, l’UE n’a pas précisé les détails de ces actions, mais a appelé le régime iranien à mettre fin à sa pratique « troublante » consistant à détenir des ressortissants étrangers et des personnes ayant la double nationalité afin d’exercer une influence politique.
La déclaration décrit la peine capitale comme un châtiment « cruel et inhumain » et, notant l’augmentation significative des exécutions en Iran au cours de l’année écoulée et de l’année en cours, exhorte le régime iranien à mettre fin à l’application de la peine de mort.
Abbas Araghchi, ministre des affaires étrangères du régime iranien, a répondu à la protestation de l’Allemagne concernant l’exécution de Sharmahd en le qualifiant de « terroriste » et a déclaré qu’aucun terroriste n’est à l’abri en Iran, même s’il est soutenu par l’Allemagne. Il a ajouté qu’un passeport allemand ne conférait aucune immunité à qui que ce soit.
Amnesty International a déclaré que l’exécution arbitraire de Sharmahd par les autorités iraniennes constituait une nouvelle violation flagrante du droit à la vie. Amnesty note que l’application de la peine de mort est révoltante en toutes circonstances et écrit que l’exécution arbitraire de Sharmahd à l’issue d’un procès manifestement inéquitable, associée à l’oppression incessante exercée sur lui et sa famille par les autorités iraniennes, est encore plus atroce.
M. Sharmahd, 67 ans, qui résidait auparavant aux États-Unis, a été enlevé par des agents du régime iranien le 1er août 2020, lors d’un voyage entre l’Allemagne et l’Inde, après une escale de trois jours à Dubaï. Il a ensuite été transféré en Iran et condamné à mort.
De nombreux citoyens, militants politiques et civils et familles en quête de justice ont également décrit l’exécution de Jamshid Sharmahd comme un meurtre commandité par l’État et l’ont condamnée dans les termes les plus forts. En outre, ils ont qualifié l’assassinat de Jamshid Sharmahd de nouvel exemple des représailles exercées par le régime iranien contre son peuple à la suite des récentes attaques d’Israël.
Source : Iran Focus
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