Pages

mardi 19 novembre 2024

Les prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar honorent le cinquième anniversaire du soulèvement de novembre 2019

 – À l’occasion du cinquième anniversaire du soulèvement de novembre 2019, les prisonniers politiques de Ghezel Hesar, qui ont enduré des années de conditions difficiles et de mauvais traitements, ont organisé une commémoration à la mémoire des manifestants tués. Des chants tels que « Le soulèvement et la détermination de novembre (Aban) tracent la voie à suivre pour l’Iran » et « Novembre continue, même si les balles pleuvent sur nous jour et nuit » auraient résonné à l’extérieur de la prison et trouvé un écho auprès des habitants des environs.

Ces manifestations montrent que le soulèvement de novembre 2019 est toujours important et que ses conséquences se font encore sentir dans la politique iranienne.

Ces manifestations montrent que le soulèvement de novembre 2019 est toujours important et que les résultats se font encore sentir dans la politique iranienne. À l’approche de cet anniversaire, la crainte du régime d’une nouvelle dissidence a pu être observée. Le nombre d’exécutions a décuplé par rapport à ce qu’il était il y a trente ans, tout comme les arrestations ciblées et les lourdes peines liées aux accusations de soutien à des groupes d’opposition tels que l’OMPI/MEK. Ces faits témoignent de la tentative du régime de supprimer la dissidence et de la détermination inébranlable de ceux qui luttent pour la justice et la liberté.

Contexte historique

Le 15 novembre 2019, l’Iran a été le théâtre d’un soulèvement historique déclenché par une hausse soudaine du prix de l’essence. Ce qui a commencé comme des protestations contre des griefs économiques s’est rapidement transformé en manifestations nationales pour un changement politique. Les manifestations se sont déroulées dans plus de 200 villes et 31 provinces. Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei », exigeant la fin de la corruption et de l’autoritarisme.

La réponse du régime a pris la forme d’une répression extrême en novembre 2019, qualifiant les manifestants d’ennemis : le guide suprême Ali Khamenei a ordonné une répression brutale. En quelques jours, les forces de sécurité ont tué au moins 1 500 personnes, selon Amnesty International, tandis que des milliers d’autres ont été blessées ou arrêtées. De nombreux prisonniers sont torturés et détenus dans des conditions désastreuses. Dans la seule ville de Mahshahr, au moins 100 personnes ont été tuées après avoir été acculées dans un marais et visées par des mitrailleuses lourdes.

Le régime a imposé une coupure quasi-totale de l’internet pour tenter d’étouffer les informations sur les manifestations de novembre 2019, réduisant ainsi au silence les voix de ses citoyens et empêchant la prise de conscience mondiale de la répression. Malgré cela, la répression a suscité partout une condamnation internationale, les Nations unies et les organisations de défense des droits de l’homme ayant fait état de graves violations des droits de l’homme.

Le soulèvement de novembre 2019 a marqué à jamais la société iranienne. Aujourd’hui, les survivants sont toujours victimes d’une répression continue, tandis que les familles pleurent la perte d’êtres chers. Cet anniversaire est un triste rappel des sacrifices, mais aussi du courage de ceux qui réclament la justice et la démocratie pour l’Iran.

Source : Iran HRM/CSDHI 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire