Nassim Sedghi, dans Tombées pour la liberté

 Une vie perdue à la poursuite de la liberté

Nassim Sedghi est née le 19 septembre 1998 dans la petite ville de Shahin Dezh, située dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran.

Elle était étudiante à l’université d’Urmia, également située en Azerbaïdjan occidental, et âgée de 23 ans. Après avoir terminé ses études universitaires, Nassim a commencé à suivre des cours d’esthétique à Ourmia, montrant ainsi sa volonté de se forger un avenir par ses propres moyens.

Le 31 octobre 2022, au milieu d’une vague de protestations nationales, Nassim Sedghi s’est jointe à une manifestation à Ourmia. Ces manifestations, qui se sont étendues à toutes les grandes villes d’Iran, réclamaient les libertés fondamentales et la justice et ont été marquées par la bravoure et la résilience face à une répression gouvernementale intense.

Alors qu’elle participait à la manifestation, Nassim Sedghi a été renversée par les forces de sécurité, qui lui ont tiré une balle dans le front et la poitrine, la tuant sur le coup. Tragiquement, la vie de Nasim a été interrompue pour la simple raison qu’elle aspirait à la liberté.

Après sa mort, les agents de sécurité ont pris son téléphone et même ses boucles d’oreilles, avant de s’emparer de son corps par la force. Comme dans tant d’autres cas d’assassinats de manifestants, le régime iranien a fait pression sur la famille de Nassim pour qu’elle attribue sa mort à un « accident » plutôt qu’à un acte de violence de l’État.

L’enterrement de Nassim a eu lieu le 2 novembre 2022 dans sa ville natale de Shahin Dezh. Le régime a imposé des mesures de sécurité strictes lors de ses funérailles, dans le but d’empêcher tout rassemblement ou toute expression de chagrin ou d’indignation de la part du public qui pourrait alimenter la résistance.

L’histoire de Nassim Sedghi est un rappel poignant des rêves et des aspirations qui sont régulièrement écrasés par un régime qui refuse à son peuple le droit de vivre librement. Son courage, sa volonté de s’améliorer et son aspiration à la liberté ne seront pas oubliés.

Le père de Nassim sur sa tombe

Source: CNRI Femmes