Armin et Hatef, les deux suspects principaux et secondaires du vol de coffres-forts de la succursale universitaire de la banque Melli, ont été condamnés à l’amputation de la main par le tribunal pénal de la province de Téhéran. La Cour suprême iranienne les a également accusés de « corruption sur terre », ce qui pourrait les conduire à des peines sévères, comme la peine de mort.
Le 9 novembre, le journal du régime Etemad a rapporté qu'Armin et Hatef, les suspects principaux et secondaires du vol du coffre-fort de la succursale de la Banque Melli de l'Université, ont été accusés de « corruption sur terre » le 6 novembre par la branche 17 de la Cour suprême d'Iran.
Selon le rapport, les deux hommes ont été jugés à la mi-septembre par le tribunal pénal de la province de Téhéran et condamnés à l'amputation de la main pour « vol de hudud » (une catégorie de vol punie par la loi islamique).
Les peines d'amputation ont été prononcées en dépit de l'engagement du régime iranien à respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui interdit explicitement les châtiments dégradants et inhumains. L'amputation de la main est considérée comme l'une de ces peines.
De tels châtiments violent le principe de la dignité humaine, un principe fondamental des droits de l’homme. L’Iran reste l’un des rares pays à appliquer des châtiments corporels, notamment l’amputation, pour certains crimes et n’a pas adhéré à la Convention des Nations Unies contre la torture.
Les médias iraniens ont rapporté en juin que les voleurs de la succursale universitaire de la banque Melli à Téhéran étaient entrés par une porte dérobée située dans le parking intérieur du bâtiment. Ils ont ensuite découpé un grand coffre-fort et contourné son code pour accéder au coffre-fort.
L'avocat du principal accusé a contesté l'accusation de « corruption sur terre », déclarant : « Toutes les actions qui perturbent l'ordre public ne sont pas qualifiées de corruption sur terre. »
Ces derniers mois, les personnes ayant perdu leurs biens lors du vol du coffre-fort de la Banque Melli ont organisé à plusieurs reprises des manifestations, exigeant la restitution de leurs biens.
Malgré une augmentation des vols en Iran, les vols ciblant les banques publiques sont rares, et les vols de coffres-forts sont encore moins fréquents.
Source: Iran Focus
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