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lundi 23 décembre 2024

Effat Hamedi, 35 ans, et la mère d’un garçon de 9 ans pendues à la prison centrale de Sari

 Une femme de 35 ans, Effat Hamedi, mère d’un garçon de 9 ans, a été pendue à l’aube du mardi 17 décembre 2024, en même temps que trois hommes, à la prison centrale de Sari.

Effat Hamedi avait été arrêtée il y a 4 ans, accusée d’avoir tué son mari, puis condamnée à mort. Cette nouvelle a été rapportée par des médias indépendants le 22 décembre, mais elle n’a pas encore été annoncée par les médias d’État ou les autorités officielles.

De nombreuses femmes exécutées par le régime des mollahs sont elles-mêmes victimes de violences domestiques à l’encontre des femmes et ont agi en état de légitime défense.

Effat Hamedi est la 6e femme exécutée en Iran au cours du mois de décembre, ce qui double le nombre d’exécutions de femmes par rapport au mois de novembre 2024. En comptant Effat Hamedi, au moins 34 femmes ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année 2024.

34 femmes exécutées en 2024

Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.

Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, au moins 263 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.

Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 33 exécutions de femmes enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.

Le chiffre de cette année est particulièrement alarmant, dépassant de 12 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et plus du double de la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.

Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique par le pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.

Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’Homme que l’on observe désormais sous l’administration de Massoud Pezechkian.

Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 est d’au moins 950, avec plus de 650 prisonniers, dont 23 femmes, exécutés depuis l’entrée en fonction de Pezechkian.

 Cela prouve une fois de plus que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués.

Source: CNRI Femmes 

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