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lundi 9 décembre 2024

La loi sur le hijab et la chasteté se rapproche

 La loi sur le hijab et la chasteté se rapproche

4 jours seulement avant l’entrée en vigueur de la loi controversée sur le hijab et la chasteté, le régime iranien est plongé dans la confusion et les déclarations contradictoires. Un membre de la Commission culturelle parlementaire du régime a d’abord annoncé le report de l’application de la loi, avant de se rétracter quelques heures plus tard.

Ce matin, lundi 9 décembre 2024, Esmaeil Siavochi, membre de la Commission culturelle du Parlement iranien, a déclaré lors d’une interview en direct sur l’émission Morning and Dialogue TV du régime que la mise en œuvre de la nouvelle loi sur le hijab et la chasteté, initialement prévue pour le 13 décembre, avait été reportée. Il a déclaré : « La date d’entrée en vigueur de la loi a été reportée :

« Le calendrier d’application de la loi a été retardé, mais on ne peut pas parler de négligence. Le Conseil national de sécurité a conclu que la mise en œuvre de cette loi devait être retardée de plusieurs mois. Si les chefs des 3 branches du gouvernement et le Conseil de sécurité nationale parviennent à une conclusion différente, cela ne sera toujours pas considéré comme un acte de négligence ». (Médias d’État, 9 décembre 2024)

Cependant, quelques heures plus tard, Siavochi est revenu sur ses propos. Dans une interview accordée à Sharq Network, également publiée par l’agence de presse ILNA, il a affirmé :

« La loi sur le hijab et la chasteté est un mandat coranique et religieux adopté par le Parlement et approuvé par le Conseil des gardiens. Elle ne pose aucun problème et doit être signée et mise en œuvre par l’honorable président ».

Il a également insisté sur ce point :

« Si le gouvernement ne promulgue pas la loi d’ici la fin du mois, elle sera appliquée par le président du Parlement. Cette loi est applicable, n’a pas de défaut et n’a pas été retardée. » (Eghtesad Online et Khabar Online, 9 décembre 2024)

Siavochi a qualifié de complètement erroné le rapport antérieur faisant état d’un retard, affirmant que le respect de la loi est obligatoire. Il a ajouté : « Certaines lois ne sont pas fondamentales pour la religion :

« Certaines lois ne sont pas fondamentales pour la religion et peuvent être ajustées socialement, mais les lois divines et coraniques sont immuables et doivent être mises en œuvre. Le Parlement a consacré environ 7 000 heures à la rédaction de la loi sur le hijab, en consultant des universitaires, des personnalités culturelles et des experts. Une fois adoptée, le gouvernement a le devoir de la mettre en œuvre. Même une mauvaise loi doit être exécutée, et si des problèmes surviennent, ils doivent être renvoyés au Parlement pour être amendés ».

Il a averti qu’une négligence délibérée dans la mise en œuvre de la loi nuirait à la société et nécessiterait la responsabilité du Parlement et l’intervention du pouvoir judiciaire.

La loi sur le hijab et la chasteté se rapproche

L’agitation sociale et le dilemme du régime

Face au mécontentement croissant de la société et à l’agitation explosive, le régime est confronté à des difficultés croissantes pour réprimer la dissidence. L’urgence d’appliquer des mesures sévères telles que la loi sur le hijab et la chasteté met en évidence la fragilité du régime. Par ailleurs, la crainte d’une réaction généralisée, même au sein des factions du régime, a fait naître l’inquiétude de voir ces mesures répressives déclencher un soulèvement plus large qui pourrait conduire à la chute du guide suprême Ali Khamenei lui-même.

Pour ajouter à la tension, les unités de résistance ont mené des dizaines d’opérations visant les centres de répression en réponse à la loi oppressive du régime sur le hijab.

Parallèlement, l’effondrement du dictateur syrien, allié clé du régime iranien, complique encore la situation pour les mollahs.

Avec une société désabusée au bord de la rébellion et des divisions internes qui font surface, le régime iranien semble pris au piège entre sa dépendance à la répression et la menace imminente d’un bouleversement sociétal.

Source: CNRI Femmes 

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