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vendredi 20 décembre 2024

Une chrétienne convertie détenue dans les limbes : Le cas de Ghazal Marzban à la prison d’Evin

 Ghazal Marzban, chrétienne convertie et avocate, est détenue depuis plus de 40 jours à la prison d’Evin, à Téhéran, sans avoir été formellement inculpée.

Arrestation et détention

Selon les informations disponibles, Ghazal Marzban, 41 ans, a été arrêtée le 5 novembre 2023 près de la place Vali-Asr, un lieu important du centre de Téhéran. Elle aurait été placée en détention par les forces de sécurité iraniennes après avoir bruyamment protesté contre l’oppression du régime et les injustices économiques. Des témoins ont déclaré qu’elle s’était adressée au pape François pendant sa manifestation, le suppliant de soutenir le peuple iranien et de condamner les actions du régime.

2  jours après son arrestation, le 7 novembre 2023, Mme Marzban a été transférée du centre de détention de Vozara au quartier des femmes de la prison d’Evin, où elle est toujours détenue.

Procès sans verdict

Ghazal Marzban a récemment comparu devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Cependant, malgré l’audience, aucun verdict n’a été rendu, ce qui laisse son avenir incertain.

Une source proche de la famille de Ghazal Marzban a souligné que sa détention n’est pas liée à sa conversion au catholicisme mais uniquement à ses protestations. Sa critique du régime iranien et son appel public au soutien international semblent être les principales raisons de son arrestation.

Contexte

Ghazal Marzban, originaire de Lacht-e-Nesha, une petite ville près de Racht dans le nord de l’Iran, est diplômée en droit et réside actuellement à Téhéran. Elle s’est convertie au christianisme catholique, une décision rare et risquée en Iran, où les minorités religieuses, en particulier les convertis, sont souvent persécutées.

La détention de Mme Marzban souligne la répression générale de la liberté d’expression et de la liberté religieuse sous le régime iranien. Son emprisonnement sans inculpation ni solution claire reflète la nature arbitraire du système judiciaire, qui est souvent utilisé pour réduire au silence les dissidents.

Source: CNRI Femmes 

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