Hajar Saeedi, une militante des droits des travailleurs et des femmes de Sanandadj, une ville de l’ouest de l’Iran, est entrée dans la deuxième année de sa peine de 5 ans de prison. Sa santé se détériorerait, car elle souffre de maladies cardiaques et pulmonaires, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à son bien-être.
Hajar Saeedi a été transférée à la prison centrale de Sanandadj le 18 novembre 2023 pour y purger une peine de 5 ans. Initialement, il a été rapporté qu’elle avait été condamnée à un an de prison ; cependant, des enquêtes plus poussées ont révélé qu’une peine de 5 ans, précédemment suspendue, avait été exécutée.
Dans une affaire antérieure, Mme Saeedi a été condamnée par la section 1 du tribunal révolutionnaire de Sanandadj pour « rassemblement et collusion par la formation d’une cellule communiste » et « action contre la sécurité nationale ». Sa condamnation à 2 ans d’emprisonnement a ensuite été réduite à 1 an par la section 4 de la Cour d’appel de Sanandadj.
Crise sanitaire et conditions de détention
Saeedi a terminé la première année de sa peine de 5 ans de prison en novembre 2024 et purge actuellement la deuxième année. Malgré ses graves problèmes de santé, notamment des maladies cardiaques et pulmonaires, elle s’est vu refuser un congé médical et un traitement adéquat. Au cours des 13 derniers mois, elle n’a bénéficié que de 10 jours de congé médical, une durée nettement insuffisante compte tenu de son état.
Pour ajouter aux inquiétudes de sa famille, Mme Saeedi est détenue dans un quartier où se trouvent des détenues condamnées pour des crimes dangereux, ce qui pose des risques supplémentaires pour sa sécurité.
Arrestation et procédures judiciaires
Le calvaire de Hajar Saeedi a commencé le 17 mai 2023, lorsqu’elle a été arrêtée avec 7 autres militants des droits du travail et des droits civiques lors d’une descente des forces des renseignements iraniens. La descente a eu lieu au domicile de feu Hooman Abdollahi, un manifestant tué lors des manifestations de novembre 2022 à Sanandadj. Saeedi a été libéré sous caution d’un montant de 5 milliards de rials (environ 10 000 dollars) le 18 juin 2023, dans l’attente de son procès.
Cependant, le 18 novembre 2023, elle a été convoquée à la branche 4 du bureau de l’application des lois du bureau du procureur public et révolutionnaire de Sanandadj. Après sa comparution, elle a été placée en détention et renvoyée à la prison centrale de Sanandadj pour y purger sa peine.
Le cas de Hajar Saeedi met en lumière la situation critique des prisonniers politiques en Iran, en particulier des femmes activistes qui sont souvent soumises à des conditions de détention difficiles et à des soins médicaux inadéquats. Son maintien en détention et le fait qu’elle n’ait pas accès à un traitement adéquat soulignent les problèmes plus généraux que pose le système judiciaire du régime iranien en matière de droits de l’Homme.
Source: CNRI Femmes
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