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vendredi 24 mai 2013

Grève de la faim de 2000 détenus à la prison de Ghezel-Hessar

 
• contre les exécutions collectives et la situation dans la prison
• les grévistes menacés de voir exécuter 100 des leurs
A la suite de la grève de la faim de 2000 prisonniers à la maison d’arrêt de Ghezel-Hessar de Karadj (banlieue de Téhéran), le régime a menacé d’exécuter une centaine d’entre eux s’ils continuaient. Le 22 mai, au troisième jour de grève, des prisonniers de diverses sections ont été amenés, pieds et poings enchainés, devant Hosseini, le criminel qui dirige cette prison. Il les a menacés pour les forcer à mettre fin à leur mouvement. Mais les détenus n’ont pas fléchi dans leur détermination et ont juré d’aller jusqu’au bout pour obtenir ce qu’ils demandent. Hosseini a menacé d’exécuter une centaine d’entre eux et en a envoyé plusieurs en isolement pour essayer de stopper la grève. Pour renforcer la pression, les gardiens ont fermé les magasins de la prison.
Depuis le 21 mai, les prisonniers des salles 1, 2 et 3 de l’unité 2 de Ghezel-Hessar, qui regroupent environ 2000 personnes, ont lancé une grève de la faim pour protester contre les exécutions collectives, les conditions infernales dans lesquelles ils vivent, et la nomination du tortionnaire Moradi à la direction de la prison. Lors de la mutinerie de mars 2011, où beaucoup de prisonniers avaient été tués par les tirs des forces anti-émeutes, Moradi avait abattu plusieurs détenus.
Ghezel-Hessar est le plus grand pénitencier d’Iran et un des plus grands du Moyen-Orient. On estime à au moins 22.000 le nombre de détenus qui y sont incarcérés. Au moins 6000 détenus sont entassés dans la section 2 qui est réservée aux condamnés pour trafic de drogue. Ils sont en grande partie condamnés à mort. Dans la salle 4 de cette section, sont incarcérés les ressortissants afghans, eux aussi pour la plupart condamnés à morts.
Ghezel-Hessar est un véritable camp de la mort où les détenus ne bénéficient même pas d’un minimum de moyens de survie, d’hygiène ou de santé. Ils n’ont même pas de moyens pour dormir, et sont obligés la nuit de s’allonger dans les couloirs, les WC, les douches et les escaliers. Les magasins de la prison vendent des produits périmés à des prix exorbitants à des détenus issus en général des couches pauvres de la société. La drogue, abondante, est vendue par les bandes mafieuses de la prison aux ordres des autorités pénitencière. Les prisonniers qui protestent contre ces conditions effroyables, sont assassinés par les bandes mafieuses.
Le régime chaque semaine exécute les prisonniers par groupes et en général de manière clandestine. Il ne laisse jamais filtrer les informations de ces pendaisons hors de la prison. Les condamnés sont eux-mêmes des victimes de ce régime. Ils sont accusés de trafic de drogue alors que les pasdaran et le ministère du renseignement tirent les ficelles de ce trafic. Comme l’a déclaré Mohseni-Eje’i, une autorité judiciaire du régime, « certains de ceux sur qui on trouve de la drogue, ne sont pas les principaux trafiquants.  Les principaux trafiquants les ont recrutés et trompés. Ils restent tapis en toute sécurité, tandis que d’autres se font condamner et même exécuter à leur place. (Médias officiels, 11 octobre 2010).
La Résistance iranienne appelle l’ensemble des organes des droits humains à soumettre le dossier de ce régime inhumain au conseil de sécurité de l’ONU et à traduire ses dirigeants criminels devant la justice internationale.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 mai 2013

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