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mardi 15 octobre 2013

Promesses violées aux opposants iraniens

                                     
The Washington Times, 13octobre 2013 - Michael B. Mukasey se sent trahi. L’ancien ministre de la Justice du président George W. Bush avait donné sa propre parole à la présidente de la résistance iranienne que les opposants seraient protégés par les troupes irakiennes, pas massacrés par des tireurs irakiens. 

Il a fait part de son angoisse lors d’un briefing au Congrès concernant l’attaque le mois dernier au camp d’Achraf où des tireurs ont tué 52 opposants iraniens, beaucoup avaient les mains attachées dans le dos. Sept ont été kidnappés.  

« Aussi, pour l’amour de Dieu et dans leur intérêt, faisons quelque chose pour eux », a-t-il assené. M. Mukasey, un des nombreux partisans américain du Conseil national de la résistance iranienne, situé à Paris, a dit qu’avec l’ancien  maire de New York Rudolph W. Giuliani, ils s’étaient rendus dans la capitale française pour exhorter la présidente de la Résistance Maryam Radjavi à accepter le transfert de 3400 Iraniens du camp d’Achraf au camp Liberty à Bagdad. Le transfert au camp Liberty était censé aider les autorités à envoyer les opposants dans d’autres pays pour une réinstallation permanente. 

Environ une centaine d’opposants étaient restés au camp d’Achraf pour régler le transfert des biens personnels et d’autres affaires. Mais le 1 septembre, des tireurs sont entrés dans le camp par le portail gardé par des soldats irakiens pour se lancer dans une boucherie de deux heures.

M. Mukasey s’est plaint de ce que l’Irak n’a pas tenu ses promesses de protéger les opposants après que l’armée américaine lui ait transmis le commandement du camp le 1 janvier 2009. 

Les opposants opéraient à l’abri en Irak comme l’aile armée de la résistance jusqu’à ce qu’ils rendent leurs armes aux troupes américaines en 2003. 

Six mois après le transfert, les attaques ont commencé sur le camp d’Achraf. Onze personnes ont été tuées en juillet 2009 et 36 de plus en avril 2011. 

« Nous sommes restés les bras croisés à regarder alors que ces gens étaient systématiquement massacrés par les troupes irakiennes qui se servaient d’armes et d’équipements fournis par les Etats-Unis et qui avaient été entrainés par les Etats-Unis », a dit M. Mukasey. 

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a récusé la responsabilité des attaques, mais beaucoup d’analystes ont noté qu’il est l’allié de l’Iran, qui veut la mort des opposants. 

Le colonel (en retraite) Wesley Martin, qui a commandé le camp d’Achraf, a rejeté les allégations du Département d’Etat comme quoi il n’y avait pas de preuve de l’implication de Bagdad. 

« Il n’y a aucune possibilité que quelqu’un puisse entrer ou sortir sans l’engagement des forces irakiennes », a dit le Colonel Martin, ajoutant qu’il ne pouvait penser qu’à une seule possibilité, mais que cela relevait d’un téléporteur de « Star Trek ». 


« C’est de la science-fiction », a-t-il assuré. « Le Département d’Etat a besoin de voir la réalité : il s’agit d’une attaque irakienne. »

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