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dimanche 20 avril 2014

Iran: les familles des prisonniers politiques protestent contre le raid sanglant d'Evine

                      
 Les familles des prisonniers politiques agressés violemment le 17 avril à la prison d'Evine, se sont rassemblées dimanche devant le Majlis pour protester contre les exactions des autorités.
Des dizaines de prisonniers ont été blessés, dont plusieurs grièvement, lors d'un raid des forces de sécurité contre la section 350 de la prison d'Evine. Plusieurs prisonniers ont été placés en isolement.

L'attaque sanglante a suscité l'indignation internationale.

Selon l'agence de presse officielle Isna, les familles des prisonniers agressés se sont rassemblées devant le Majlis en arborant des photos de leurs enfants emprisonnés. Elles ont notamment révélé que les violences avaient été programmées puisque les autorités les avaient informées d'avance qu'il n'y aurait pas de permission de visiter les prisonniers cette semaine.

Un autre groupe de familles ont pour leur part organisé un rassemblement devant le Palais de justice de Téhéran.

La cible principale du raid
Selon les dernières informations parvenues, la cible principale du raid ont été les prisonniers politiques proches de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran, la principale force d'opposition. Selon un prisonnier témoin des violences, les gardiens "ont bastonné à mort les prisonniers accusés de liens avec l'organisation des moudjahidine". Selon lui, "les prisonniers des chambres 1 et 3, composés essentiellement de ceux ayant été accusés de liens avec l'organisation des moudjahidine, ont refusé de quitter leurs chambres lors des inspections mensuelles".

Cette information a été rapportée le 19 avril par radio BBC de langue persane, qui précise détenir un enregistrement de la voix de ce prisonnier. Selon la BBC, " le sort des prisonniers accusés de liens avec l'organisation des moudjahidine, transférés vers un lieu non identifié, reste inconnu".

Par ailleurs, 70 prisonniers courageux de la prison d'Evine ont écrit une lettre commune au procureur de Téhéran, pour proposer de témoigner sur les méthodes violentes employées par les forces de sécurité pour attaquer les prisonniers de la section 350 d'Evine.

Amnesty International a condamné les violences et lancé une Action Urgente pour une enquête indépendante et transparente sur ces exactions et "pourquoi autant de prisonniers ont été blessés".
                     

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