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samedi 17 janvier 2015

Iran : Envoi d’agents en Europe pour infiltrer l’opposition, collecter des renseignements et préparer le terrain à des attaques terroristes


Un agent du VEVAK a guidé les assaillants du massacre du 1 septembre 2013 au camp d'Achraf
Le ministère du Renseignement (Vevak) du régime en Iran continue d’envoyer des agents en Europe sous couvert de réfugiés. Cette mesure vise à infiltrer les rangs des opposants, collecter des renseignements à leur sujet et préparer le terrain à des attentats terroristes.Dernièrement, un agent du nom d’Issa Azadeh a été envoyé en France. Le détail de ses liens avec le Vevak ont été révélés l'an dernier par la Commission de la sécurité et de lutte contre le terrorisme du Conseil national de la Résistance iranienne le 23 février 2014.
Cet agent a quitté le camp Liberty pour se rendre à l’hôtel Mohajer de Bagdad contrôlé par le Vevak. Là il s’est mis au service du Vevak où a été recruté par un commandant de la Force Qods, un général connu sous le nom de Sajjad - en charge de l’hôtel Mohajer - et deux agents de l'ambassade à Bagdad répondant aux noms de Moussavi et Hosseini. Il a ensuite été emmené en Iran où il a reçu une formation similaire à celle de « Massoud Dalili ». Dalili est l’homme qui a guidé les assaillants du massacre du 1 septembre 2013 au camp d'Achraf.
 En novembre 2010, la fille d’Issa Azadeh, mariée à un agent du Vevak nommé Mohsen Astani, s’était rendue à Achraf pour participer à diverses actions avec d'autres agents et jeter des pierres sur les habitants d'Achraf, pour exiger le retour de son père en Iran.
 Après s’être vendu au Vevak, Issa Azadeh a pleinement collaboré avec le régime iranien aux côtés de Sajjad, Moussavi et Hosseini, pour menacer et encourager les nouveaux arrivants à l’hôtel Mohajer de se soumettre au Vevak. Avec le soutien de Durani – l’assistant afghan de Martin Kobler – il a commencé à envoyer des messages du Vevak à plusieurs habitants du camp Liberty, messages qui ont été dénoncés à l’époque avec les plus vives protestations.
À cet égard le représentant des habitants a écrit à la MANUI, le 27 janvier 2013, que Durani avait approché un des habitants pour lui passer le message d’ « un agent du Vevak des mollahs du nom de Issa Azadeh (...) Informés de cet acte, les habitants étaient furieux et exaspérés. »
Le même jour, dans une lettre au Secrétaire général de l'ONU, l’ancien vice-président du Parlement européen et président du Comité international pour l’application de la justice (ISJ) avait vivement protesté qu'un employé de la MANUI ait passé à un habitant de Liberty « un message d'un ancien habitant ayant quitté le camp et qui travaille désormais pour le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité. ».
Par la suite, le Vevak a délivré un passeport iranien numéroté 16359085 et daté du 12 février 2013 à Issa Azadeh, et en novembre 2013 l'a emmené en Iran pour y recevoir « instructions et formations » en vue de nouvelles missions. Cependant, sa présence en Iran a été gardée totalement secrète, ses parents ne l’ayant pas su, de sorte que dans les futures conspirations si nécessaire, ils pourraient prétendre qu'il est directement parti en Europe depuis l'Irak. Cet agent du VEVAK a fourni au régime iranien des informations sur diverses installations à Liberty et a joué un rôle dans la planification des attaques à la roquette sur Liberty.
Une fois son instruction et sa formation terminées, le VEVAK l’a secrètement envoyé en France pour y recevoir le statut de réfugié et mener à bien ses missions dans ce pays. Selon les instructions du Vevak, il lui a été interdit d'entrer en contact jusqu'à nouvel ordre avec d'autres agents du régime à l'étranger jusqu'à l'obtention de son statut de réfugiét.
Comme indiqué dans le communiqué du 23 février 2014 de cette commission : «Ceux qui se séparent et se rendent à l'hôtel Mohajer sont envoyés dans des chambres au deuxième, troisième ou quatrième étages après être passés par les étapes préliminaires. Mais ceux qui, comme Massoud Dalili sont choisis pour des actes criminels, sont emmenés dans des endroits spéciaux. »
Dalili avait guidé les assaillants dans l’attaque d’Achraf le 1er septembre 20213, leur permettant de tuer 52 membres de l'OMPI dans un court laps de temps et d’en prendre sept autres en otage. Pour finir, les mercenaires l’avaient assassiné et lui avait brûlé le visage pour que son identité ne soit pas dévoilée. 
L’envoi de ce genre d’agents comme Issa Azadeh en Europe intervient alors que non seulement le régime des mollahs ne cache pas son contentement sur la tragédie du 7 janvier à Paris, mais qu’en fait il menace le gouvernement français en affirmant qu’ « un changement de la politique française vis-à-vis de la Syrie est nécessaire pour maintenir la sécurité ». (Agence de presse Tasnime, affiliée à la Force Qods, le 8 janvier 2015). Ansar al-Hezbollah, un groupe lié à Khamenei, a envoyé « des milliers de félicitations » le 14 janvier pour le massacre de Paris et a écrit : « L’exécution de ces 'punitions légitimes ' qui a été 'planifiée depuis des mois ' n’a rien à voir avec un attentat terroriste ou Daech. » Le groupe poursuit en disant : « Est-il juste que le verdict d'un tribunal occidental de bas niveau soit contraignant, mais que la décision de (l’Imam) Jafar Sadeq reste sans réponse ? » (Letharat, 13 janvier 2015)
 L’envoi par le Vevak et la Force Qods Gardiens de la Révolution d’agents en France n'a pour objectif que l'espionnage et la préparation du terrain à des attaques terroristes contre les réfugiés iraniens. À cet égard la Résistance iranienne a publié un communiqué le 15 janvier 2013 annonçant l'envoi d'un autre agent du VEVAK du nom de Ghorban-Ali Hossein-Nejad en France. Cet individu s’était livré aux forces de renseignement de l'armée irakienne en avril 2012 avant d’être recruté par le Vevak. Des photos et clips vidéo avaient alors été publiés.
La Commission de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme du CNRI rappelle l'assassinat du Dr Kazem Radjavi, de Mohammad Hossein Naghdi et de nombreux autres réfugiés iraniens à l’étranger. En plus de mettre en garde contre les conspirations des mollahs contre leurs opposants, l’espionnage et le terrorisme de ce régime, elle demande instamment à la France et aux autres pays européens d’appliquer la résolution du Conseil de l’Europe d’avril 1997 sur les agents de renseignement du régime iranien expédié à l'étranger par la Force Qods et la Gestapo honnie de la dictature religieuse.

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