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vendredi 1 mai 2015

Les protestations ouvrières en Iran, avec la lutte de la nation et la résistance organisée annoncent une nouvelle ère

Message de Maryam Radjavi pour le 1er mai 2015
Message de Maryam Radjavi pour le 1er mai 2015
Maryam Radjavi a salué l’ensemble des travailleurs iraniens pour le 1er mai. Elle a noté que la montée des protestations et des grèves dans le pays traduisent leur ferme volonté de renverser le régime du guide suprême pour mettre fin à la répression, au pillage et aux abus.
Elle a rappelé qu’au moins 1300 grèves, manifestations et sit-in de travailleurs ont eu lieu de mars 2014 à mars 2015 (l’année iranienne 1393). Les dizaines d’autres ces dernières semaines traduisent la résistance et le refus de plier des travailleurs iraniens face à l’oppression du régime des mollahs.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les travailleurs iraniens n’ont jamais été aussi pauvres et démunis, privés de toute sécurité de l’emploi ou de salaires. Cependant ils ont intensifié leur confrontation avec le pouvoir.
A l’automne dernier, la Banque centrale a annoncé que les dépenses d’une famille iranienne l’an dernier avaient augmenté de 31,4% par rapport à 2012(1). Cette situation qui a plongé de nombreuses familles sous le seuil de pauvreté, est bien pire pour les travailleurs.
Les autorités ont affirmé qu’« à l’heure actuelle 90% des travailleurs du pays vivent sous le seuil de pauvreté et les 10% qui restent ne dépassent pas de beaucoup ce seuil(2). » Depuis 2005, le pouvoir d’achat des travailleurs a connu une baisse de 73% (3) et « l’écart entre les salaires des travailleurs et les dépenses des familles frappe plus de 50% du nombre total de ceux qui ont un emploi, les obligeant à se lancer dans des marchés non officiels, à faire les intermédiaires, à travailler la nuit, à temps partiel, etc. pour subvenir à ses besoins.(4) »
Par ailleurs, même si le salaire minimum est bien inférieur aux dépenses véritables des familles des travailleurs, « à l’heure actuelle, cinq millions de personnes perçoivent moins que le salaire minimum officiel, sans la moindre assurance sociale ni contrat de travail(5). »
« Au moins 93% des travailleurs sont embauchés avec un CDD allant d’un mois à un an(6). » Par conséquent, ils sont privés de la couverture maladie, accident et retraite et leur salaire est à l’échelle la plus basse. Les principales victimes de ces contrats injustes sont les femmes. Elles sont obligées d’accepter des emplois mal payés avec de longues heures de travail, mais sont toujours en première ligne des licenciements. De telle manière qu’à la moindre difficulté financière, les entreprises licencient les femmes. Depuis neuf ans, chaque année, plus de 100.000 femmes ont été écartées du marché du travail (7) en Iran. Leur taux de chômage depuis l’arrivée du mollah Rohani à la présidence ne cesse d’augmenter et les trois quarts des femmes avec un cursus universitaire ne trouvent pas d’emploi(8).
De plus, d’après les chiffres officiels, le nombre de femmes soutien de famille se monte à 2,5 millions (9), dont seulement 18% ont un emploi, le reste en étant privé, ce qui pousse ces familles à vivre dans une grande pauvreté.
Les nouvelles dramatiques des suicides et immolations par le feu d’ouvriers qui se sont multipliées ces derniers mois sont une des conséquences de cette situation. En janvier, trois ouvriers de la mine d’Agh-Darreh de la ville de Takab se sont suicidés. En mars un jeune marchand ambulant Younes Assakareh, originaire de la ville de Khorramchahr, s’est immolé par le feu, comme Hamid Farokhi, un travailleur pauvre, pour protester contre ces conditions de vies inhumaines.
Cependant la jeunesse courageuse de la province du Khouzistan s’est révoltée aux cris de « nous sommes tous Younes », un cri qui est bien sûr celui de tous les jeunes du pays.
La misère et le dénuement ajouté aux vagues de licenciements et au manque de sécurité de l’emploi, sont des sous-produits de la politique inhumaine du régime des mollahs qui a fait de la force de travail iranienne une des moins chère du monde pour réduire les ramifications de ses multiples crises.
Le président des mollahs, Hassan Rohani poursuit activement une politique visant à sacrifier les travailleurs. Il a proposé au Parlement un projet de loi pour « supprimer les obstacles à la production ». Adopté la semaine dernière par le Conseil des gardiens, ce projet retire en fait les obstacles aux licenciements et agrandit le terrain aux contrats de travail temporaire.
Les dépenses astronomiques pour soutenir les guerres contre les peuples de Syrie, d’Irak et du Yémen, ainsi que les dépenses pour ses projets nucléaires et de missiles sont puisées dans la poche de la nation iranienne et des masses laborieuses. Pourtant les mollahs refusent de réduire ces dépenses colossales. La crise économique en Iran est essentiellement enracinée dans les crises mortelles qui cernent le régime des mollahs et qui ne peuvent se résoudre que par le renversement de cette tyrannie.
Mme Radjavi s’est adressée aux vaillants travailleurs iraniens : En cette journée internationale des travailleurs, je vous appelle à étendre vos protestations et à intensifier votre résistance pour renverser le régime du guide suprême, main dans la main avec tous les Iraniens, spécialement les étudiants et les enseignants, en conjonction avec la Résistance organisée et inspirés par la persévérance des pionniers au camp Liberty. Le chemin qui mène à la liberté, l’égalité et la justice passe par un changement de régime en Iran que nous pouvons mener nous-mêmes.
Mme Radjavi a appelé ses compatriotes à venir en aide aux familles des travailleurs emprisonnés et à ne pas hésiter à subvenir aux besoins des familles dont les responsables ont perdu leur travail.
Les manifestations des travailleurs en Iran, les luttes de toute la nation et la détermination de la résistance organisée annonce une ère nouvelle en Iran où les libertés et les droits fondamentaux seront assurés aux travailleurs, où ils auront le droit de former des syndicats et des associations, de faire grève, de manifester, de bénéficier de sécurité de l’emploi, d’assurance maladie et d’allocations chômage. Un Iran où les hommes et les femmes seront égaux, toutes les lois discriminatives seront abolies et le travail des enfants sera interdit.

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