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jeudi 13 août 2015

Le massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran reste impuni – Maryam Radjavi

L’été 1988 fut l’apogée de l’horreur pour le peuple iranien qui a vu des milliers de prisonniers politiques pendus en quelques semaines dans les prisons du pays. Ces prisonniers qui purgeaient leurs peines de prison, étaient rejugés par les tribunaux expéditifs du « Comité de la mort » et condamné à la peine capitale pour leur sympathie envers l’opposition. Amnesty International a dénoncé ce qu’elle a qualifié de « massacre des prisons », relevant de « crime contre l’humanité », dont les auteurs doivent être traduits devant une Cour pénale internationale.
Maryam Radjavi, la Présidente-élue de la Résistance iranienne, a commémoré les victimes de cet horrible massacre dans un message, dont voici des extraits :
« En ce 27e anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques, nous commémorons les héros et les héroïnes qui symbolisent notre persévérance face au fascisme religieux.
En 1988, après avoir accepté le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak, Khomeiny a promulgué une fatwa ordonnant le massacre dans les prisons des détenus politiques de l'OMPI et d'autres résistants parce qu'ils refusaient de se soumettre à la dictature religieuse. Au contraire, avec leur fermeté, ils ont créé une épopée historique.
Aujourd'hui, les peuples du monde sont indignés par la cruauté des crimes de Daech. Or, il y a trente ans en Iran, c’est Khomeiny qui a posé les fondations de cette barbarie en promulguant cette fatwa de mise à mort de milliers de jeunes Iraniens.
À l'époque, Khamenei, le guide suprême des mollahs, était le président sortant du régime. Il a dit ouvertement à propos de cette boucherie : « Nous exécutons en effet des prisonniers et nous sommes très sérieux à ce propos ». Hassan Rohani, l’actuel président des mollahs, était alors le commandant en chef par intérim des forces armées et un haut responsable.
C’est un fait que les deux factions du régime ont été directement impliquées dans le massacre des prisonniers politiques.
Louer ce génocide a servi de critère ces 27 dernières années pour mesurer la loyauté envers le Guide suprême. Le meurtre de masse a ainsi été étroitement lié à l'identité et aux antécédents de toutes les factions du pouvoir, y compris les soi-disant réformateurs, les soi-disant verts et les soi-disant modérés. Un autre fait irréfutable, c’est que les mollahs ne pourront jamais se laver les mains du sang qu'ils ont versé et que le massacre de 1988 est à jamais gravé dans la mémoire de la nation.
Un grand engagement
Et enfin, un autre fait qui prévaut est le silence injustifiable des gouvernements occidentaux et de l'ONU qui poursuivent la politique de complaisance avec l'Iran, et qui tous seront tenus pour responsables.
Aujourd'hui, les honorables mères et familles des victimes sont empêchées de se recueillir sur les fosses communes anonymes de leurs proches. Les mollahs ont tout fait pour éliminer les preuves de ce grand crime contre l'humanité. Ils ont même détruit les tombes anonymes pour enlever toutes traces du massacre.
Mais cet horrible épisode ne sera jamais effacé de l’histoire de l'Iran. Ce sont ces âmes pures qui ont tracé une ligne entre l'histoire du passé et du futur, entre le despotisme et la liberté. C’est l'impact de leur immense sacrifice qui menace toujours le régime des mollahs et qui inspire la jeunesse iranienne à lutter pour renverser la tyrannie. Le cimetière de Khavaran et tous les autres sites qui renferment les corps cramoisi de ces martyrs sont et continueront d'être des lieux sacrés pour le peuple d'Iran. Ils témoignent de l'aube de la liberté en Iran.
En raison de la volte-face du régime dans sa stratégie nucléaire et de l'impact social de l’accord nucléaires, maintes fois ces dernières années, Khamenei a tenté de détruire la force d’opposition, les membres de l'OMPI à Achraf, pour éliminer cette menace à son existence. Mais la fermeté des combattants de la liberté de l'OMPI et la vigilance des partisans de la Résistance iranienne dans le monde, ont déjoué les efforts de la dictature religieuse de répéter le génocide 1988, un revers qui a été l'une des principales causes de l'impasse du régime aujourd'hui et des crises qui l'assaillent.
Pour la Résistance iranienne, c’est un grand engagement de raviver chaque goutte de sang versé de ces martyrs et de faire aboutir leur cause avec la victoire et la liberté du peuple iranien.
Ce jour-là, les héros et les héroïnes massacrés de 1988 seront présents à la fête de la liberté qui mettra fin à la tyrannie et l'oppression. De Monireh Radjavi qui a été pendue uniquement parce qu'elle était la sœur de Massoud Radjavi, (dirigeant de la Résistance iranienne), aux milliers d’autres qui ont embrassé la corde qui allait les pendre parce qu’ils défendaient Massoud, et les 120.000 martyrs qui ont donné leur vie pour la cause de la liberté.
Comme l'a dit Massoud Radjavi dans son dernier message : « Le peuple d'Iran ne sera satisfait qu’avec le renversement de la dictature religieuse des mollahs et l’instauration de la liberté et de la souveraineté populaire. »
Une lutte libératrice, le renversement du calife de l’intégrisme, des élections libres et l’élaboration de la Constitution d'une nouvelle république dans une Assemblée constituante et législative sont les droits inaliénables du peuple d'Iran.»

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