A la veille de la visite annoncée de Monsieur le président du Sénat Gérard Larcher en Iran, le Comité Français pour un Iran Démocratique souligne la nécessité impérative de ne pas détourner les regards de la situation des Droits de l’Homme dans ce pays.
La dernière résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies « Se déclare vivement préoccupée par la fréquence et l’augmentation alarmantes du nombre d’exécutions de la peine de mort, au mépris des garanties reconnues au niveau international, y compris des cas dans lesquels la peine de mort est appliquée à l’insu des familles ou des conseils des détenus, et par le fait que la peine de mort continue d’être prononcée et exécutée à l’encontre de mineurs et de personnes qui étaient âgées de moins de 18 ans au moment des faits reprochés ». (A/C.3/70/L.45 – 02.11. 2015).
Un bilan sombre est tracé par Amnesty International dans soncommuniqué du 13.11.2015 selon lequel « Des restrictions pèsent sur la liberté d’expression, d’association et de réunion. Des personnes militant pour les droits des femmes ou des minorités, des journalistes et des défenseurs des droits humains, entre autres voix dissidentes, sont régulièrement arrêtés et emprisonnés à l’issue de procès inéquitables. Le recours à la torture est répandu, en particulier durant la détention provisoire ; Les femmes, ainsi que les membres des minorités ethniques et religieuses, souffrent de discriminations, dans la loi et dans la pratique. »
La réalité est que la théocratie au pouvoir en Iran n’a pas changé depuis trente ans et que sa nature même continue d’alimenter l’extrémisme islamiste dans la Région à travers son soutien à des groupes terroristes. Les sauvageries de Daech ne peuvent pas entamer ni faire oublier cette réalité historique. La réalité est que la situation des Droits de l’Homme en Iran, aujourd’hui dénoncée par l’ONU comme par les ONG, n’a eu de cesse de s’aggraver. Ainsi, le bilan de la présidence Rohani que l’on présente comme « modéré » dépasse à ce jour le chiffre de 2 000 exécutions.
Le CFID estime qu’un Iran libre et démocratique est une condition essentielle de la stabilisation de la région. C’est pourquoi nous pensons que toute évolution des relations diplomatiques et commerciales de la France avec l'Iran devrait être subordonnée à l'amélioration de la situation des Droits de l’Homme dans ce pays, avec un moratoire sur les exécutions, la libération des prisonniers politiques et le respect des libertés démocratiques.
Alain Néri Bernard Fourniersénateur du Puy-de-Dôme (PS) sénateur de la Loire (LR)
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