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mercredi 24 février 2016

Déclaration de Maryam Radjavi sur la parodie électorale en Iran


Déclaration de Maryam Radjavi sur la parodie électorale en Iran
Quelle que soit l’issue de la parodie électorale en Iran, le régime en sortira affaibli, les luttes intestines du pouvoir exacerbées et le ressentiment populaire envers le régime amplifié.
La Présidente-élue de la Résistance Iranienne, Maryam Radjavi, a affirmé que quelle que soit l’issue de la farce électorale pour le renouvellement du Majlis et de l’Assemblée des Experts en Iran, qui n’ont pas la moindre légitimité aux yeux du peuple iranien, le régime en sortira affaibli, ses crises internes exacerbées et le ressentiment de la population à l’égard des factions corrompues et criminelles des mollahs amplifié.


Mme Radjavi a ajouté que le régime théocratique est fondé sur le rejet absolu de la souveraineté populaire et étranger au concept d’élections libres. Le simulacre électoral qui sert à perpétuer un califat moyenâgeux au 21e siècle, n’est qu’une manifestation de la lutte du pouvoir entre les factions rivales. Bien que tous les candidats soient loyaux au Velayat-e Faqih (le pouvoir absolu du guide religieux) et qu’ils aient pris part aux crimes du régime pendant toutes ces années, une grande partie a été exclue pour avoir montré le plus léger signe de désaccord avec le guide suprême du régime, Ali Khamenei.
La réaction du président des mollahs Hassan Rohani à cette élimination à grande échelle démontre une fois de plus qu’il n’a pas et n’aura jamais l’intention ni la capacité d’instaurer un changement. Derrière sa rhétorique trompeuse, l’objectif principal de Rohani est de préserver la totalité du régime et sa propre position.
La crise interne de la dictature, qui s’est intensifiée après son recul inévitable dans le développement de l’arme nucléaire, a maintenant atteint le sommet du pouvoir. L’hégémonie et la domination de Khamenei sont ébranlées et le tabou qui excluait de le défier et de débattre de son remplacement est brisé. Cette idée a même percé dans le débat public.
En formant un comité de commandants des Pasdaran, Khamenei a personnellement supervisé l’impitoyable purge des factions rivales, mais a échoué à surmonter la crise. Les mises en garde quotidiennes des responsables du régime contre une « sédition plus dangereuse que celle de 2009» ont mis en lumière leur peur d’un nouveau soulèvement national.
Mme Radjavi a insisté sur le fait que la parodie électorale de cette semaine se heurtera à l’aversion du peuple iranien, qui rejette la théocratie et ses factions. Comme toujours, le pouvoir aura recours à «l’ingénierie électorale » et aux fraudes pour annoncer un taux de participation astronomique. Mais cette année, même les cercles marginalisés au sein du régime parlent de la futilité des élections. Dans cette situation, Khamenei a recours à des décrets religieux (fatwas) absurdes pour dire que le vote est une obligation religieuse, que les bulletins blancs violent la charia et que « la participation des femmes aux élections ne nécessite pas le consentement du mari ». Son but est d’encourager les partisans du régime et leur famille à participer aux élections.
Ainsi, après la signature de l’accord nucléaire, contrairement à certaines attentes en Occident, Khamenei a intensifié la répression intérieure, envoyé davantage de forces en Syrie et cherche à préserver son hégémonie sur le parlement et l’Assemblée des experts pour vainement empêcher la chute de la dictature. Quoi qu’il en soit, il n’y aura pas de gagnant au sein du régime parce qu’il en sortira globalement perdant. Ce semblant de scrutin ne fera qu’ajouter à la colère du peuple iranien et attiser les querelles intestines des factions au pouvoir.

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