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jeudi 30 mars 2017

Les militants des droits de l'homme attirent l'attention sur l'aggravation des mesures répressives en Iran

 INU - La semaine dernière, les Nations Unies ont tenu des séances de dialogue interactif sur le thème des droits de l'homme dans plusieurs régions, suscitant de grande préoccupation, dont l'Iran. Le témoignage d'Asma Jahangir, le rapporteur spécial chargé actuellement d'enquêter sur les violations des droits de l'homme et les réponses du gouvernement à la critique internationale au sein de la République islamique d'Iran, a été présenté. Ses efforts pour attirer l'attention sur les abus persistants sont continuellement soutenus par des efforts similaires parmi des acteurs indépendants, dont plusieurs ont fait des déclarations publiques qui coïncident étroitement avec le dialogue des Nations Unies et la réunion majeure du Conseil des droits de l'homme à Genève.

Le site Web du Comité pour la protection des journalistes a rapporté vendredi qu'il avait rejoint une quarantaine d'autres groupes de défense des droits de l'homme en publiant un document appelant au renouvellement du mandat du rapporteur spécial, qui avait été précédemment effectué par Ahmad Shaheed avant que Jahangir ne le remplace vers la fin de l'année dernière. Le mandat pour cela et les missions similaires spéciales du rapporteur doit être régulièrement renouvelé et la résolution concernant l'Iran doit être votée avant que la 34ème session du Conseil ne se termine vendredi.
L'appel au renouvellement reflète le manque de progrès reconnaissables en matière de droits de l'homme en République islamique, où la détention arbitraire et la condamnation de militants politiques, de journalistes, de binationaux et de dissidents sociaux apparents ne sont pas seulement continues mais semble s’accélérer. Ce fait a été mis en évidence par le Centre pour les droits de l'homme en Iran la semaine dernière, quand il a signalé les noms de plusieurs militants et journalistes qui ont été arrêtés au cours des dernières semaines, apparemment par le ministère iranien des renseignements qui est sous le contrôle du présumé président modéré, Hassan Rohani.
Le Centre pour les droits de l’homme en Iran note que les arrestations indiquées font partie d'un phénomène plus important dans lequel l'appareil répressif du régime iranien empire ses mesures de répression contre la dissidence en prévision de la candidature de Rohani pour sa réélection en mai prochain. L'article propose quelques hypothèses pour expliquer pourquoi cela pourrait être le cas, et il semble favoriser la conclusion que le ministère des renseignements intensifie ses activités d'application de la loi dans le cadre d'un effort pour rivaliser avec l'organisation des renseignements du Corps de la Garde révolutionnaire islamique qui n’a jamais acquis un aussi grand pouvoir intérieur et qui avait poursuivi une répression légèrement moins vigoureuse depuis la fin des négociations nucléaires entre l'Iran et les six puissances mondiales.
Les premières espérances entourant ces négociations étaient qu'elles ouvriraient la porte à une relation généralement plus coopérative entre la République islamique et ses ennemis traditionnels en Occident. Mais la répression à long terme semblait mettre en évidence le fait que les autorités de la ligne dure n’accepteraient pas cela. L'accélération plus récente de cette répression fait ressortir le fait que l'administration Rohani, bien qu'elle ait mené les négociations nucléaires du côté iranien, n'a montré aucun empressement à s'opposer à la réaction répressive des Pasdarans et d'autres personnalités reconnues.

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