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samedi 18 mars 2017

Qui est derrière l’assassinat en 1993 d’un membre du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) ?

 Le 15 mars 1993, Mohammad Hossein Naghdi, un membre du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a été assassiné en Italie par des agents des services secrets iraniens. Naghdi était un ancien chargé d’affaires iranien à l’ambassade iranienne à Rome. Cependant, en 1982, il a rejoint la Résistance iranienne et est devenu un membre de la délégation représentative du CNRI en Italie.
Depuis 1983, il était le représentant du CNRI en Italie.

Le jour de son assassinat, deux personnes sur une moto près d’Alba Square à Rome se sont approchées du véhicule de Naghdi à 9h30 et ont ouvert le feu. Naghdi est mort avant d’arriver à l’hôpital.
L’arme utilisée pour son assassinat, un silencieux Scorpion 7.65, a été trouvée le même après-midi dans une poubelle dans l’avenue Monte Roceta. Le numéro de série avait été effacé.
À la suite de l’assassinat, lorsque la police a montré à Madame Moruni, la veuve de Naghdi, un album photo de 140 images, elle a identifié une personne qui les avait suivis pendant trois jours. Il s’agissait d’Hamid Parande, un agent iranien connu.
Le « crime » de Naghdi
Rejoindre la Résistance iranienne était une raison suffisante pour Téhéran pour qu’ils veuillent le voir mort. Le fondateur du régime iranien, le rouhollah Khomeiny avaient ordonné l’assassinat lui-même en 1983, un fait confirmé par les autorités italiennes.
Les services de renseignement des Pasdaran et le bureau des renseignements du Premier ministre iranien ont été en charge de cet assassinat. Cependant, alors que le ministère des Renseignements (VEVAK) était formé, le Département des Affaires étrangères, présidé par Ali Asghar Hejazi, a été chargé de mettre en œuvre ce crime.
10 ans d’organisation et l’assassinat
Quelques agents des services secrets iraniens avaient déjà essayé d’assassiner Naghdi en 1983. Cette tentative avait échoué et en 1988 Khomeiny a une fois de plus décidé d’assassiner les militants de la Résistance iranienne à l’étranger, dont Naghdi.
L’organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) a obtenu des informations à ce sujet et a renforcé l’équipe de sécurité de Naghdi et informé les autorités italiennes.
Après la mort de Khomeiny, le Conseil suprême de sécurité nationale a identifié une liste de dissidents qui devaient être éliminés, dont le Dr Kazem Radjavi, Naghdi, Mohammad Mohadessin, Jalal Ganjei, Manouchehr Hezarkhani, Abbas Davari, Parviz Khazaie et Abolghasem Rezaie. L’assassinat de Naghdi avait été prévu après celle du Dr Kazem Radjavi.
À la fin de la guerre Iran-Irak, l’ancien président, Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, a considéré que ces assassinats étaient des compensations pour la guerre. Cette guerre a été menée pour faire taire tous les dissidents, en profitant d’une période pendant laquelle l’Occident lançait ne politique d’apaisement avec l’Iran.
De 1982 à 2002, près de 450 assassinats ont été mis en œuvre contre les dissidents iraniens. Cependant, la politique occidentale d’apaisement a pratiquement couvert ces assassinats.
Les assassins qui ont tué le Dr Saleh Radjavi ont été renvoyés en Iran à cause de cette politique d’apaisement.
L’équipe d’assassins :
À la suite de plusieurs tentatives ratées, deux terroristes iraniens portant de faux dollars américains et plusieurs documents ont été arrêtés et expulsés d’Italie. Une de ces personnes était Akbar Khoshkush, un conseiller d’opération de Sarmadi, le député pour la sécurité au VEVAK iranien. Le second était Mansour Ahani, un membre de l’équipe d’assassinats du VEVAK. Téhéran a mené ces assassinats avec le soutien de son ambassade à Rome et sous le couvert d’immunité diplomatique.
Hamid Parande est impliqué dans ces assassinats. Il était en charge pendant trois ans d’encodage à l’ambassade iranienne à Bonn en Allemagne. Parande était considéré comme un individu suspect aussi bien par l’Allemagne, comme par l’Italie. Pourtant, il avait été transféré à Rome quelques jours avant l’assassinat de Naghdi. Parande est arrivé à Rome le 7 janvier 1993 avec un passeport diplomatique avec le numéro 010236. Il a donné l’adresse de l’ambassade iranienne comme son adresse de domicile.
Le 8 mars 1993, trois individus, Hossein Neisawi, Ahmad Kalami et Hejabadi, sont arrivés à Rome et sont allés voir directement Parande. Deux de ces individus ont quitté Rome le 16 mars 1993. Le lendemain de l’assassinat.
Neisawi avait entre 35 et 40 ans et est né dans la ville d’Ispahan. Il avait l’habitude de torturer les prisonniers dans la tristement célèbre prison d’Évine. C’était également un confident proche de l’ancien commandant des gardiens de la révolution, Mohsen Rezaie.

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