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lundi 26 juin 2017

Des années après l'exécution d'une femme enceinte, sa tombe a été profanée en Iran

 Le régime des mollahs en Iran a peur des résistants longtemps après leur mort. Dans les années 1980, la dictature religieuse s'est livrée aux pires atrocités sur ses opposants politiques, en particulier les femmes qui ont fait preuve d'une résistance farouche. Parmi elles, on a relevé environ une cinquantaine de femmes enceintes lors de leur exécution. la jeune Soraya Abolfathi (photo) en faisait partie.
A l'époque, rares étaient les familles qui avaient le droit d'enterrer leurs morts dans les cimetière publics. Beaucoup de mère ont dû ensevelir leurs enfants dans leur propre cour ou jardin. Et pour ceux et celles qui ont eu droit à une sépulture en lieu public, les tombes sont régulièrement pofanées. 

Ces victimes étaient dans leur écrasante majorité affiliées à l'opposition démocratique, l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), qu'une fatwa de Khomeiny a taxée dans son ensemble "d'ennemi de Dieu" (lire : de Khomeiny qui se considérait comme le représentant de Dieu sur Terre), ce qui les condamnait à une mort certaine. On dénombre ainsi 120.000 exécutions politiques sous les mollahs, dont 30% de femmes, militantes.
Récemment, la Résistance iranienne a découvert un plan visant à profaner les tombes des victimes des exécutions politiques massivees (120.000) dans les villes d'Ahwaz(sud-ouest de l'Iran) et Machad (nord-est). Ces profanations ont aussi été commise à Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran. Là où Soraya repose avec son foetus, tous les deux fusillés.
Le 22 juin 2017, le régime iranien est allé briser la pierre tombale de Soraya et d'Akbar Tchoupani (photo de gauche), un héros de la résistance. Akbar avait été cruellement exécuté : décapité au couteau. Daech sait de qui tenir. Mais les mollahs n'en sont pas restés là.
Craignant comme la peste un mouvement qui demande justice pour les 30.000 exécutés politiques de l'été 1988, ils se sont mis à détruire tombes et fosses communes du cimetière de Wadi Rahmat, à Tabriz, pour effacer les traces de leurs crimes contre l'humanité. Ils y sont allés à la pelle mécanique et à la bétonneuse.
Les partisans de l’OMPI, à Tabriz, affirment que six individus sont impliqués dans ce crime odieux. Ils ont arraché les pierres tombales, les ont jetées, puis ont versé 10 centimètres de béton dans les tombes.

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